: Infographie Résultats des législatives 2022 : voici à quoi va ressembler la future Assemblée nationale, selon notre estimation Ipsos-Sopra Steria
La majorité présidentielle ne devrait pas obtenir de majorité absolue au Palais-Bourbon. Si la Nupes sera la deuxième force politique de l'hémicycle, le Rassemblement national réalise la progression la plus spectaculaire.
Un changement radical s'annonce dans l'hémicycle du Palais-Bourbon. A l'issue du second tour des élections législatives, dimanche 19 juin, la majorité présidentielle obtient 234 sièges, selon l'estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires, mise à jour à 21 heures.
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Comme attendu, elle comptera donc beaucoup moins de députés que les 346 qui la composaient avant ces élections. Et les soutiens d'Emmanuel Macron ne disposeront que d'une majorité relative, comme le montre notre infographie représentant le prochain hémicycle* : pour gouverner, ils devront trouver des alliés dans l'opposition. Les projections à l'issue des résultats du premier tour, déjà inquiétantes pour Ensemble !, ne laissaient pas imaginer un tel recul. Dans le détail, selon notre estimation*, La République en marche (qui doit changer son nom en Renaissance) décroche 162 sièges, le MoDem en obtient 45, et Horizons (le parti d'Edouard Philippe) 27.
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La Nupes, l'alliance des principaux partis de gauche, devrait, elle, obtenir 141 députés, selon notre estimation : 79 pour La France insoumise, 25 pour les écologistes, 25 pour le Parti socialiste et 12 pour le Parti communiste français. S'ajoutent 22 députés classés comme divers gauche, mais qui devraient siéger avec ces partis (les candidats de gauche en Corse et en outre-mer n'étaient pas inclus dans cette coalition).
Mélenchon n'ira pas à Matignon
Ce résultat ne suffit pas pour obtenir la majorité que visait Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, qui ne sera pas désigné Premier ministre. Mais le bloc de gauche sera mieux représenté que lors de la précédente législature. Selon notre estimation, les écologistes pourront créer un groupe parlementaire, mais le Parti communiste pourrait ne pas être suffisamment représenté pour conserver le sien (au moins 15 députés nécessaires).
L'extrême droite occupera une part moins importante de l'hémicycle, mais sa progression est encore plus spectaculaire. Le Rassemblement national décroche, selon notre estimation, 90 sièges dans la future Assemblée nationale. Un résultat historique : jamais le RN ou son prédécesseur, le Front national, n'avaient compté plus de 35 députés (c'était en 1986). En 2017, le parti d'extrême droite en comptait huit, ce qui ne lui avait pas permis de disposer d'un groupe parlementaire. Si notre estimation se confirme, le RN pourrait même devenir le premier groupe parlementaire d'opposition au Palais-Bourbon.
Le bloc de droite, composé des Républicains, de l'UDI et des divers droite, comptera pour sa part 75 sièges, selon notre estimation. Un résultat moins négatif que celui de l'élection présidentielle, où Valérie Pécresse n'avait recueilli que 4,78% des suffrages. Mais LR, qui comptait plus d'une centaine de députés, perd sa place de principal groupe de l'opposition. Et celui de l'UDI, qui comptait une petite vingtaine d'élus, est sans doute menacé.
* Cette composition de l'Assemblée nationale est une estimation établie par Ipsos-Sopra Steria : elle peut être amenée à évoluer au fil de la soirée électorale. Les résultats définitifs seront annoncés dans la nuit de dimanche à lundi.
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