Le patron des Républicains Eric Ciotti réélu dans les Alpes-Maritimes aux législatives avec 45,14% des voix

Le président des Républicains, qui a conclu une alliance avec le Rassemblement national, avait nettement distancé ses adversaires au premier tour dans la première circonscription des Alpes-Maritimes, son fief depuis 2007.
Article rédigé par Zoé Aucaigne
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Eric Ciotti, président des Républicains, prononce un discours après les résultats du premier tour des législatives, à Nice (Alpes-Maritimes), le 30 juin 2024. (VALERY HACHE / AFP)

Sa stratégie lui a permis de sauver son siège. Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains (LR), rallié au Rassemblement national, a recueilli 45,14% des suffrages dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes, dimanche 7 juillet, au second tour des élections législatives. Il remporte ainsi la triangulaire qui l'opposait à Olivier Salerno, de La France insoumise (LFI), candidat pour le Nouveau Front populaire (32,13%), et Graig Monetti, du parti Horizons, qui se présentait sous la bannière Ensemble (22,73%). "Merci aux Niçois qui m’ont fait une nouvelle fois confiance !" a-t-il réagi sur le réseau social X

Au premier tour, Eric Ciotti avait obtenu 41,04% des voix et ainsi nettement distancé Olivier Salerno (26,62%) et Graig Monetti (22,79%). Malgré cette configuration, aucun de ses deux concurrents ne s'était désisté. "Je ne peux pas permettre de laisser les Niçois et les Niçoises choisir entre LFI et le RN", avait martelé le candidat du camp présidentiel, au micro de BFMTV. Son opposant insoumis avait, lui, estimé que c'était au candidat arrivé en troisième position de se désister.

L'extrême droite loin de la majorité espérée

Dès le début de cette courte campagne des législatives, Eric Ciotti a conclu un accord avec le Rassemblement national, une décision qui a déclenché une guerre interne à LR et une bataille juridique avec les autres responsables du parti, qui ont cherché à l'évincer de la présidence. La justice a cependant rejeté à trois reprises l'exclusion d'Eric Ciotti, qui reste donc, à ce jour, président des Républicains. Aucun autre ténor de LR ne l'a suivi dans son alliance avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Son ralliement aux dirigeants du RN a vraisemblablement été conclu en échange d'un poste au sein d'un éventuel gouvernement dirigé par le parti d'extrême droite. "Evidemment qu'Eric Ciotti, qui est le président des Républicains, sera appelé à des responsabilités importantes dans ce gouvernement", a affirmé Jordan Bardella, le 27 juin, sur France 2. Le parti d'extrême et ses alliés sont finalement arrivés troisièmes des législatives, derrière le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle Ensemble, douchant les espoirs de Jordan Bardella d'accéder à Matignon.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.