Législatives 2024 : après la première place du RN, "on se lève tous avec une forme de gueule de bois", selon Manon Aubry

"Il est possible de gagner dimanche prochain, s'il y a une mobilisation massive", assure l'eurodéputée de La France insoumise, lundi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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La député La France insoumise Manon Aubry, le 30 juin 2024 à Paris. (MOHAMMED BADRA / MAXPPP)

Après les 33,13% du Rassemblement national (RN) et de ses alliés, au premier tour des législatives, "on se lève tous avec une forme de gueule de bois", se désole Manon Aubry lundi 1er juillet sur franceinfo. La députée européenne La France insoumise (LFI) pense "aux millions de gens qui n'ont pas la couleur de peau, la religion, les origines, la nationalité que le RN veut".

"Pour eux, la défaite ou la victoire du RN, c'est une question de survie et c'est pour eux que l'on doit se battre", ajoute l'élue Insoumise. Malgré la première place du parti d'extrême droite, au niveau national, rien n'est joué, à l'entendre. "Il est possible de gagner dimanche prochain, s'il y a une mobilisation massive", assure-t-elle, car "le Nouveau Front populaire est présent au second tour dans plus de 400 circonscriptions". L'union de la gauche est arrivée en seconde position avec 28% des suffrages exprimés, derrière le RN et ses alliés. Le camp présidentiel, sous l'étiquette Ensemble, a rassemblé 21% des voix, selon des résultats quasi définitifs. 

"J'en veux aux macronistes"

Manon Aubry remet en cause les "projections" sur les rapports de force à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour, qui prédisent un hémicycle dominé par le RN et ses partenaires. Elles "ont été assez aléatoires en 2022 [lors des dernières législatives] et on avait des situations qui étaient beaucoup moins complexes que celles qu'on connaît cette année, avec la multiplication des triangulaires", souligne-t-elle.

L'eurodéputée blâme les "macronistes", à l'attitude "complètement irresponsable". "Ce matin encore, ils sont incapables de donner une ligne de conduite très claire" en cas de triangulaire. Les candidats du camp présidentiel qualifiés pour le second tour mais arrivés troisième sont appelés à se désister dans tous les cas ou presque pour empêcher le RN d'obtenir une majorité absolue.

L'exception concerne les candidats LFI jugés "antirépublicains", résume un conseiller du pouvoir auprès de franceinfo. "Je veux vous dire combien j'en veux aux macronistes. Le peuple de gauche, de nouveau, va se mobiliser pour faire barrage contre l'extrême droite et eux continuent de renvoyer dos-à-dos LFI et le RN", s'emporte Manon Aubry. "Ils porteront une lourde responsabilité dans l'histoire", cingle-t-elle.

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