Législatives 2024 : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 24 juin
Le premier tour des élections législatives (30 juin - 7 juillet) se rapproche, et les responsables politiques ont multiplié les interventions, lundi 24 juin. Le Rassemblement National a présenté son programme tandis que le débat autour de l'éventuel futur Premier ministre du Nouveau Front populaire a continué. Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont de leur côté de nouveau attaqué le parti d'extrême droite mais aussi La France insoumise. Voici ce qu'il faut retenir de ce lundi 24 juin.
Emmanuel Macron affirme que les programmes des "extrêmes" mènent "à la guerre civile"
Dans le podcast "Génération Do It Yourself", le chef de l'Etat a fustigé le Rassemblement national, La France insoumise, "deux extrêmes", "et ceux qui les suivent". "La réponse de l'extrême droite" en matière d'insécurité, "parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, divise et elle pousse à la guerre civile", a dit le chef de l'Etat.
Il a aussi affirmé que La France insoumise proposait "une forme de communautarisme... un peu électoral", "mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière, parce que c'est d'abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire". "Quand on en a ras le bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle ne sera jamais dans le rejet de l'autre", a-t-il ajouté.
"La France insoumise alimente le Rassemblement national et le Rassemblement national alimente La France insoumise", a jugé de son côté le Premier ministre, Gabriel Attal, dans l'émission "C à vous" sur France 5. "Les Français ont compris dans une large partie que ces élections ne sont pas un référendum pour ou contre le président de la République", a-t-il aussi affirmé.
Le Rassemblement national présente son programme
Jordan Bardella a présenté le programme du Rassemblement national (RN) si le parti d'extrême droite obtient la majorité absolue lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Le président du RN a fixé les priorités de son parti : "la relance du pouvoir d'achat", "le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire" et "la reprise en main de notre politique d'immigration".
Jordan Bardella a aussi déclaré vouloir un "big bang de l'autorité", avec notamment l'interdiction des téléphones portables dans les établissements scolaires, "dont les lycées", ainsi que le vouvoiement obligatoire des enseignants. Accusé de renoncer à certaines de ses promesses, il a affirmé être "le candidat de la vérité", qui "ne promettra pas ce qu'il ne peut pas tenir".
"Je ne suis candidat à rien", affirme Jean-Luc Mélenchon
"Je ne suis candidat à rien", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, sur France 2, à propos du poste de Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire à l'issue des élections législatives. Cette déclaration intervient alors que le leader de La France insoumise a entretenu le flou sur la possibilité de remplacer Gabriel Attal à Matignon, malgré les réticences de plusieurs voix dans son camp.
Lundi encore, la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a affirmé auprès de l'AFP que le leader des insoumis "ne sera pas Premier ministre". Le socialiste Olivier Faure et le communiste Fabien Roussel ont eux déclaré sur le réseau social X que "personne ne peut s'autoproclamer Premier Ministre".
LR saisit le Conseil d’Etat en référé pour être invité au débat de mardi sur TF1
Après avoir été déboutés par l'Arcom, Les Républicains ont annoncé lundi avoir saisi le Conseil d'Etat en référé pour être invités au débat mardi sur TF1 auquel seuls Gabriel Attal (Renaissance), Jordan Bardella (Rassemblement national) et Manuel Bompard (Nouveau Front populaire) sont conviés.
Le parti a saisi le juge du référé-liberté du Conseil d'Etat pour suspendre le rejet de sa demande par l'Arcom vendredi dernier, afin de "l'enjoindre de mettre, sans délai, en demeure la chaîne TF1 d'inviter un représentant du parti Les Républicains à participer au débat du 25 juin". La droite estime "hautement préjudiciable" que ce débat se déroule uniquement en présence d'un représentant du camp présidentiel, du Rassemblement National et du Nouveau Front populaire (NFP), compte tenu de la "singulière célérité" de la campagne électorale.
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