Législatives 2024 : "Il y a un enjeu sur les salaires", insiste la ministre déléguée Aurore Bergé
"Il y a un enjeu sur les salaires", insiste vendredi 5 julllet sur France Inter Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, à deux jours du second tour des élections législatives anticipées.
Pendant cette campagne, et celle des européennes, le pouvoir d'achat s'est imposé comme l'une des premières préoccupations des Français. Ce sujet a été cité par 45% des Français, juste devant l'immigration, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France, France Télévisions, France 24/RFI et Public Sénat/LCP Assemblée nationale, publié début juin. Un mois plus tard, Aurore Bergé reconnaît qu'il y a "nécessité d'arriver à augmenter le pouvoir d'achat". Elle considère d'ailleurs que les dispositifs de protection, comme "le bouclier tarifaire énergétique" est l'un des "meilleurs moyens de le faire". Selon la ministre déléguée, cela "a permis aux Français d'économiser en moyenne 2 000 euros sur leur facture d'électricité". Elle estime par ailleurs qu'il y "a une nécessité d'arriver à lisser les cotisations, c'est-à-dire les charges qui sont celles des entreprises". Elle reconnaît "que les allégements de charges malheureusement n'ont pas suffisamment favorisé la question des salaires".
La baisse de la TVA sur l'énergie, "une fable"
La candidate du camp présidentiel à sa réélection dans la 10e circonscription des Yvelines assume "les critiques" émises par les oppositions sur le bilan du gouvernement. "Sinon on ne serait pas là aujourd'hui", assure-t-elle. Aurore Bergé refuse en revanche qu'on puisse "remettre en question la baisse du taux de chômage et les investissements étrangers", saluant là l'action de l'exécutif.
Aurore Bergé dénonce par ailleurs l'une des mesures phares du programme économique du Rassemblement national, à savoir la baisse de la TVA à 5,5% sur les produits énergétiques. Elle estime tout d'abord que cela ne "garantit pas la baisse des prix", qui dépendent "des cours mondiaux". Elle déplore également le fait que le parti d'extrême droite ne dise "pas clairement comment cette mesure serait financée, si ce n'est peut-être par des hausses d'impôts qui ne sont pas avouées". Aurore Bergé voit également cette proposition comme "une fable", sans aucune "garantie de pouvoir être mise en place, car il faut la négocier auprès de la Commission européenne". Enfin, la ministre soutient que cette proposition revient à "subventionner les énergies fossiles".
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