Législatives 2024 : l'Arcom met en demeure Europe 1 pour manque de "mesure" et "d'honnêteté" dans l'émission de Cyril Hanouna
L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a annoncé, jeudi 27 juin, mettre en demeure Europe 1 pour manque de "mesure" et "d'honnêteté" dans l'émission de Cyril Hanouna. "Il résulte ainsi des comptes rendus d'écoute que lors des émissions 'On marche sur la tête' des 17 au 25 juin 2024, l'actualité électorale de La France insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales formations de gauche, a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers", écrit le gendarme de l'audiovisuel dans son communiqué.
En outre, "le traitement de l'actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents", selon la décision de l'Arcom. Entre le 17 et 26 juin, 16 invités sur 29 "représentaient ou soutenaient les partis relevant du bloc extrême droite", peut-on lire dans la décision de l'Arcom. "L'ensemble de ces éléments traduit un manque de mesure et d'honnêteté dans les commentaires de l'actualité électorale", écrit aussi l'Arcom.
Déjà un avertissement le 20 juin
L'Arcom enjoint ainsi la station de radio, détenue par Vincent Bolloré, de faire état "avec un constant souci de mesure et d'honnêteté les comptes rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections".
Le 20 juin, l'Arcom avait déjà rappelé Europe 1 à ses obligations en matière de "pluralisme", deux jours après le lancement d'une émission confiée à l'animateur controversé Cyril Hanouna pour la durée de la campagne du premier tour des législatives. Le régulateur de l'audiovisuel avait demandé à la station, "au regard notamment des évolutions apportées récemment à" sa grille, de "traiter avec mesure et honnêteté l'actualité électorale".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.