Législatives 2024 : "Le nouveau Premier ministre ne devra pas seulement être apprécié par la gauche", conseille le député PS réélu Philippe Brun

Le député socialiste de l'Eure estime que pour obtenir une majorité dans l'hémicycle, la personne choisie par le Nouveau Front populaire (NFP) devra aussi être "appréciée par une centaine d'autres députés".
Article rédigé par franceinfo
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Le député socialiste de l'Eure Philippe Brun, réélu le 7 juillet 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Un figure de gauche qui fait consensus au-delà de ses rangs. Voici le conseil de Philippe Brun, député PS réélu dans la 4e circonscription de l'Eure, invité lundi 8 juillet sur franceinfo pour désigner le futur Premier ministre. Il "ne devra pas seulement être apprécié par la gauche", avance-t-il. Le député estime que pour obtenir une majorité dans l'hémicycle, la personne choisie par le NFP devra aussi être "appréciée par une centaine d'autres députés".

"Il n'est pas question de gouverner sans majorité, comme nous l'avons vu ces deux dernières années, à coup de 49.3", affirme Philippe Brun. Pour aller chercher cette majorité, le député du PS propose d'aller chercher "du côté du Parti socialiste [...] et de regarder vers le centre si l'on veut avoir des discussions". Le député fraîchement réélu veut prendre exemple sur les "contrats de coalition en Espagne ou en Allemagne".

"Faire des concessions pour gouverner"

Il n'est donc pas question de nommer une personnalité de La France insoumise (LFI) parce que si "on ne fait pas de concessions, on ne gouverne pas". "Il faut reconnaître la démocratie", ajoute le seul député de l'Eure réélu non étiqueté au Rassemblement national (RN). "Les urnes ont parlé, il faut donner un gouvernement au pays" pour appliquer le gouvernement du Nouveau Front populaire. Même si ce n'est pas 100% du programme électoral, "50%, ça va déjà beaucoup changer la vie des gens".

Pour faire passer les lois par le vote au Palais Bourbon, Philippe Brun veut "regarder les choses en face : la majorité peut aussi aller jusqu'aux LR (Les Républicains)". Philippe Brun imagine ainsi des points d'accord avec certains députés réputés à gauche du parti de droite, comme Aurélien Pradié qui "a voté contre la réforme des retraites" ou Olivier Marleix "favorable à la nationalisation d'EDF".

Dans tous les cas, Philippe Brun, qui n'a pas été emporté par le raz-de-marée du Rassemblement national (54 sièges de députés supplémentaires en deux ans), a un conseil à l'ensemble des partis de gauche : trouver un moyen de reparler à "la France périurbaine et rurale", conquise ces dernières années par le parti d'extrême droite.

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