Législatives 2024 : "On a frôlé la catastrophe, rien ne peut plus être comme avant", analyse la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon

"Il est temps de partager le pouvoir et de nous écouter", exhorte la syndicaliste, selon qui, la "crise démocratique est loin d'être terminée".
Article rédigé par franceinfo
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"On a frôlé la catastrophe", "on a failli avoir un gouvernement du Rassemblement national", réagit jeudi 11 juillet sur France Inter Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, alors que le parti d'extrême droite est arrivé en troisième position à l'issue du second tour des élections législatives anticipées dimanche dernier. La leader de la CFDT estime que ces résultats doivent être pris en compte par les forces politiques, et notamment par Emmanuel Macron face aux "défis immenses" et à la "crise démocratique loin d'être terminée". "Réveillez-vous !", lance-t-elle.

Marylise Léon considère que désormais "rien ne peut plus être comme avant" et espère que "l'exercice de la démocratie" pourra se faire "différemment" : "Il est temps de partager le pouvoir et de nous écouter", exhorte-t-elle. Elle affirme avoir adressé à "un courrier à l'ensemble des députés pour leur dire qu'il faut compter sur la société civile, s'appuyer sur les forces syndicales et associatives pour réparer notre démocratie". "La CFDT est déterminée à prendre toute sa part dans cette recomposition politique", affirme sa secrétaire nationale.

Les syndicats ont "des propositions concrètes à faire"

La syndicaliste invite ainsi les forces politiques à s'appuyer sur les "connaissances" des syndicats sur des sujets liés, par exemple, "au logement, à la question sociale, à la lutte contre la précarité", assurant qu'ils ont "des propositions concrètes à faire". Elle met également en avant "l'expérience" de son syndicat en termes de "compromis", qu'elle juge d'ailleurs indispensables. Marylise Léon estime en effet que "la seule solution" pour éviter le blocage est de "réussir à faire en sorte que des intérêts divergents puissent converger et trouver des compromis".

Marylise Léon se dit par ailleurs "exaspérée" en entendant certaines personnalités politiques "parler d'alliances entre formations politiques" et affirmer qu'elles "veulent bien travailler avec untel, mais pas avec un autre". Elle rappelle qu'aucun parti n'a obtenu de majorité absolue à l'issue des élections législatives. "Si l'un des blocs veut gouverner, il faut pouvoir construire des alliances, des compromis", insiste-t-elle.

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