Législatives 2024 : "On ne peut pas être tout seuls à gouverner contre tout le monde", soutient Anne Hidalgo qui plaide pour "un front républicain"

La maire de Paris insiste pour que les discussions ne se tiennent pas entre chefs de partis mais à l'Assemblée nationale, devant les Français.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La maire de Paris Anne Hidalgo, le 10 juillet 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Dans un système parlementaire, on ne peut pas être tout seuls à gouverner contre tout le monde", a rappelé mercredi 10 juillet sur France Inter la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, estimant qu'en l'absence de majorité absolue en faveur du Nouveau Front populaire, "il faut des majorités, il faut construire".

"Je suis heureuse que la gauche ait gagné en sièges et en voix, il faut se donner le temps de la discussion et de la découverte de ce que signifie un vrai parlementarisme", a expliqué la socialiste, convaincue qu'il existe une "majorité à l'Assemblée qui peut se dégager et qui peut gouverner".

"Je suis sûr que dans notre pays, il y a une majorité pour, par exemple, s'attaquer à Airbnb qui est en train de priver les Français par centaines de milliers de logements décents", a-t-elle détaillé. "Je pense qu'il y a une majorité de parlementaires à l'Assemblée nationale, gauche, droite confondues, qui sont d'accord soutenir aussi l'Ukraine, pour discuter de l'ISF et de la justice fiscale, pour les prix de l'énergie", a-t-elle poursuivi. "Il y a un espace quand même très, très large de discussion", a estimé l'ancienne candidate à l'élection présidentielle. "Dans ce programme (celui du NFP), il y a des choses qui doivent être posées sur la table", a-t-elle plaidé, citant la réforme des retraites ou le rétablissement de l'ISF comme base de discussion. 

Pour Anne Hidalgo, les discussions sur la constitution d'un gouvernement doivent se faire dans l'hémicycle du Palais Bourbon. "Après ce front républicain, les discussions ne peuvent pas se passer entre chefs de partis, dans des lieux tenus secrets à l'abri du regard de la presse", a-t-elle précisé. "Ça doit se passer devant les Françaises et les Français, et ça doit se passer ou à l'Assemblée nationale", a insisté celle qui avait soutenu l'accord du Nouveau Front populaire, bien qu'étant hostile aux Insoumis. "Il faut que nos parlementaires, devant la population, puissent faire ce travail", a-t-elle appuyé.

La maire de Paris a par ailleurs appelé à l'application du "front républicain" à l'Assemblée afin d'exclure l'extrême droite des postes-clés, alors que la présidence de l'Assemblée sera en jeu le 18 juillet, puis les postes stratégiques de vice-présidents et questeurs le lendemain.

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