Législatives anticipées : "Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter", affirme François Ruffin
"Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter", a déclaré lundi 10 juin sur France Inter François Ruffin. Le député LFI-Nupes de la Somme a été le premier à lancer dimanche soir un appel à un "front populaire" pour faire barrage à l'extrême droite après le résultat des élections européennes. Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marie Tondelier (EELV) ont répondu favorablement à cet appel.
"On n'a pas de réponse de Manuel Bompard. Maintenant, que les choses soient claires, les Insoumis sont les bienvenus dans ce front populaire. On ne va pas tracer des lignes de manière sectaire", explique François Ruffin.
"Se tourner vers l'avenir"
"Il ne s'agit pas de faire l'étalage de nos rancœurs, il faut les jeter à la rivière. On n'est pas là pour revenir éternellement sur le passé. On est là pour se tourner vers l'avenir. On pensait qu'on allait avoir trois ans pour donner une issue au pays, lui offrir un débouché et finalement, on a trois semaines. Et bien de cette urgence, faisons-en une chance", a-t-il poursuivi.
Le député a fait un rappel historique : "La crise de 1929 a débouché sur le nazisme en Allemagne, mais elle a débouché sur le Front populaire", explique-t-il. Il assure que les gauches peuvent se rassembler : "ll y a un certain nombre aujourd'hui d'évidences qui sont partagées à gauche. Maintenant, la question, c'est : est-ce qu'on veut se rassembler ? Est-ce qu'on veut gagner ensemble ou est ce qu'on veut perdre ?", a-t-il interrogé. François Ruffin "préfère gagner ensemble que perdre divisé", a-t-il affirmé.
"Un président de la République dans une démesure totale"
François Ruffin a insisté sur "une situation de gravité que toute la gauche ressent". Il rejette "les petites questions de 'popol', de tambouille, les calculs et les machins, pour moi c'est dehors !" Il a appelé Marine Tondelier, Olivier Faure, Fabien Roussel et il "espère" Manuel Bompard à se réunir rapidement pour "qu’on se propulse pour redonner de l'énergie, du désir, de la joie, de l'espérance et se dire que, à la fin, on peut gagner".
Le député de La France Insoumise a chargé Emmanuel Macron, "un président de la République qui est frappé d'hubris, dans une démesure totale". "Avec un melon énorme, il joue notre pays à la roulette... russe", dit-il. Le mot "russe" lui a été soufflé par Olivier Faure, également présent dans le studio de France Inter. "Oui, à la roulette russe. Sauf que cette fois, ici, il y a cinq balles dans le barillet. OK ? On est là pour éviter que ça pète", a-t-il expliqué.
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