Législatives 2022 : en déplacement dans le Tarn, Emmanuel Macron répète vouloir "doubler la présence des forces de l'ordre sur la voie publique"
Face à l'étiolement des sondages pour son actuelle majorité, le président de la République a fait son entrée en piste, multipliant les interventions et sorties, comme à Gaillac, jeudi matin, où il est attendu par la brigade de gendarmerie nationale.
Ce qu'il faut savoir
"Nos gendarmes ne comptent ni leurs heures ni leur engagement ni leur courage pour faire reculer la délinquance." A trois jours du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron était dans le Tarn, jeudi 9 juin. Un déplacement sur le terrain de la sécurité, face à l'étiolement des sondages pour son actuelle majorité. A Gaillac, il a rencontré la brigade de gendarmerie nationale dans la matinée. "Il y a des choses que je n'accepte pas, c'est qu'on insulte celles et ceux qui risquent leur vie pour protéger la nôtre", a déclaré le président de la République.
Un déplacement sur le thème de la sécurité. Le président est monté au front, dans un long discours depuis le village de Puycelsi, face à la forte dynamique de la Nupes. Il a notamment répondu aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur la police, après la mort de la passagère d'une voiture sous les balles de policiers, lors d'un refus d'obtempérer à un contrôle. Emmanuel Macron a affirmé son soutien aux forces de sécurité intérieure, "en particulier nos gendarmes".
La Nupes en tête des intentions de vote au premier tour. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale s'est hissée en tête des intentions de vote, selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions, publié jeudi. A 28%, elle devance d'un point Ensemble, qui totalise 27% des intentions de vote. En troisième position, le Rassemblement national récolte 19,5% des suffrages. Les Républicains, UDI et Divers droite totalisent ensemble 11% des intentions de vote et le parti Reconquête ! 6%.
L'exécutif concentre ses tirs sur le leader des Insoumis. Emmanuel Macron a fustigé mercredi les récentes critiques acerbes de Jean-Luc Mélenchon sur la police et épinglé le "projet d'interdictions et de taxation" de la Nupes. "Un projet qui serait néfaste pour notre pays", a insisté mercredi soir sur France 3 Elisabeth Borne. La Première ministre a aussi raillé le slogan de son rival, qui voit dans ces élections la possibilité de se hisser à Matignon, demandant aux Français "une majorité qui nous permette de voter les textes c'est-à-dire une majorité absolue". Lors d'un meeting à Caen (Calvados), sur les terres d'Elisabeth Borne, Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur "la panique à bord" qui s'est emparée de la macronie. "Ayez peur, Mélenchon est agressif, il va manger vos enfants", a-t-il plaisanté.
Marine Le Pen dans l'Hérault. Avant de se rendre sur un marché à Agde (Hérault) jeudi matin, Marine Le Pen a ironisé par avance sur la visite d'Emmanuel Macron dans le Tarn. "Il peut faire les pieds au mur avant les élections" mais il a "zéro crédibilité" sur la sécurité, a-t-elle fait valoir.