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Législatives : Manuels Valls, Zineb El Rhazoui, Thierry Solère, sortants LR... Christophe Castaner réagit à certaines candidatures LREM qui posent question

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Article rédigé par franceinfo
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Le patron des Marcheurs, qui soutient les candidatures de Manuel Valls ou Thierry Solère, a démenti toute ingérence de Nicolas Sarkozy dans le choix des investitures de la majorité présidentielle pour les élections législatives.

"Emmanuel Macron est un homme suffisamment indépendant intellectuellement pour ne pas penser qu'il est l'objet d'influence de qui que ce soit", assure lundi 9 mai sur franceinfo Christophe Castaner, interrogé sur le rôle du président Sarkozy, qui était présent lors de la cérémonie d'investiture du chef de l'Etat et a soutenu Emmanuel Macron au second tour. Il a répondu aux critiques sur certaines des investitures accordés par la majorité.

Pas d'"exigence" de Nicolas Sarkozy

Alors que la sarkozyste et députée LR sortante Constance Le Grip fait partie d'une nouvelle salve de 52 candidats investis dimanche par la majorité, Christophe Castaner réfute toute "exigence" de Nicolas Sarkozy. "Je ne crois pas qu'il soit le conseiller d'Emmanuel Macron. Il est utile pour un président de la République de dialoguer avec d'anciens présidents, mais ce n'est pas un jeu d'influence." 

"Ce sont nos responsables politiques qui décident" des investitures, assure le président sortant du groupe LREM à l'Assemblée nationale. "Je ne crois pas" qu'Emmanuel Macron valide chacune des investitures, précise-t-il par ailleurs. Concernant d'autres députés LR sortants macron-compatibles qui trouveront face à eux des candidats de la majorité, comme Guillaume Larrivé ou Damien Abad, Christophe Castaner n'éclaircit pas la règle des investitures. "Ça se fait par nos responsables politiques, au cas par cas."

Thierry Solère "est présumé innocent"

Parmi ces candidats venus de la droite, Thierry Solère a lui sauté le pas dès 2017 et a été réinvesti cette année par la majorité présidentielle. L'homme de l'ombre, conseiller à l'Elysée chargé justement de recruter à droite, n'est pas inquiété par ses mises en examen pour 13 chefs d’accusation, notamment pour fraude fiscale, emploi fictif ou encore financement illicite de campagne électorale. "Il est présumé innocent, je n'appartiens pas à ceux qui condamne les gens", réagit Christophe Castaner en démentant tout "traitement de faveur pour Thierry Solère".

Manuel Valls "peut apporter quelque chose au débat politique"

Au cours de son interview sur franceinfo, l'ancien socialiste a aussi justifié l'investiture de Manuel Valls à défaut du député LREM sortant de la cinquième circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Andorre, Monaco). "Stéphane Vojetta n'a pas été élu député, il était suppléant. Nous faisons le choix d'une personnalité qui peut apporter quelque chose au débat politique et dans notre majorité", y compris sur des sujets avec lesquels  Christophe Castaner se dit "en désaccord" avec l'ancien Premier ministre. Il souligne le fait que Manuel Valls "s'est engagé depuis longtemps en soutien d'Emmanuel Macron".

Zineb El Rhazoui : "À aucun moment, sa candidature n'a été envisagée"

Enfin Christophe Castaner a démenti les indiscrétions selon lesquelles l'éditorialiste Zineb El Rhazoui, notamment proche de l'influenceur d'extrême-droite Papacito, sera investie par la majorité présidentielle aux élections des 12 et 19 juin prochain. "De mes informations, à aucun moment sa candidature n'a été envisagée et elle ne l'a pas demandée."

Christophe Castaner s'est dit par ailleurs "favorable" à améliorer le système de contrôle des dépenses de frais de mandat des députés "s'il faut encore l'améliorer", alors que les pratiques de deux députées LREM sortantes, Patricia Mirallès et Coralie Dubost, ont été épinglées par Mediapart ces derniers jours. "J'ai aussi entendu Patricia Mirallès dire que c'était faux. Il ne m'appartient pas de juger." Le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale rappelle que ces frais de mandat sont contrôlés depuis 2018 par un déontologue. "Il y a cinq ans, il n'y avait aucune règle. Je le sais j'étais député. Là, vous avez quelqu'un qui vérifie."

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