L'ancien président François Hollande de retour à l'Assemble après sa large victoire aux législatives en Corrèze

Sa candidature, sous la bannière du Nouveau Front populaire, était l'une des surprises de ce scrutin. Le socialiste s'est retrouvé confronté à une triangulaire au second tour.
Article rédigé par Zoé Aucaigne
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'ancien président François Hollande, à Tulle (Corrèze), le 30 juin 2024, lors d'un discours après les résultats du 1er tour des législatives. (PASCAL LACHENAUD / AFP)

François Hollande, président de la République de 2012 à 2017, sera de retour dans l'hémicycle. Le socialiste a remporté un siège de député avec 43,10% des suffrages dans la 1re circonscription de Corrèze lors du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, selon les résultats publiés par le ministère de l'Intérieur.

Après avoir recueilli 37,63% des voix au premier tour, François Hollande était en ballotage favorable dans son fief de Tulle face à la candidate du Rassemblement national, Maïtey Pouget, arrivée deuxième avec 30,89%, et au député sortant Les Républicains, Francis Dubois, troisième avec 28,64%. Maïtey Pouget obtient 31,69% des suffrages au second tour et Francis Dubois 25,21%.

Francis Dubois avait refusé de se retirer, malgré l'appel en ce sens du président des Républicains, Eric Ciotti, désormais allié au RN. "Le seul qui peut battre François Hollande, c'est le candidat que je suis. Madame Pouget est une candidate hors-sol", avait-il rétorqué au micro de France Bleu. La candidate RN s'était notamment faite remarquer durant la campagne lorsqu'elle avait estimé, auprès de LCI, que "la plupart" des immigrés étaient "sans activité" professionnelle, rappelle Le Figaro. Une réalité démentie par les chiffres de l'Insee.

"J'ai estimé que la situation était grave"

En retrait de la vie politique après son mandat de président de la République, François Hollande, qui a été député de Corrèze de 1988 à 1993, puis de 1997 à 2012, a pris de court l'ensemble de la classe politique en dévoilant sa candidature sous l'étiquette du Nouveau Front populaire le 15 juin. "Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave, plus qu'elle ne l'a jamais été", avait justifié l'ancien locataire de l'Elysée.

"Le danger représenté par l'extrême droite est aujourd'hui avéré. Elle n'a jamais été aussi proche du pouvoir depuis la Libération. Comment rester indifférent ?"

François Hollande

ancien président de la République

Quel rôle aura-t-il au Palais-Bourbon ? "Je ne serai pas un député comme les autres, c'est sûr", avait prévenu François Hollande dans un entretien à l'AFP fin juin. Dans le cas d'une "Assemblée ingouvernable, je pense que le rôle de personnalités comme moi, compte tenu des fonctions que j'ai occupées, sera de trouver des solutions", a-t-il prévenu dans un entretien à BFMTV.

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