"Une quinzaine d'heures de route en bus" : la galère de ces Français en voyage à l'étranger pour voter par procuration aux législatives

Les élections législatives anticipées ont pris de court les Français en voyage à l'étranger, qui multiplient les démarches pour pouvoir voter.
Article rédigé par Marion Ferrère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Plus de 400 000 procurations ont été enregistrées en une semaine, selon le ministère de l'Intérieur. (JEROME FOUQUET / MAXPPP)

"Je pense que je suis passé d'un état de choc et de sidération, à de la colère et de la tristesse", lâche Lucie au téléphone, contactée à l'autre bout du monde. Elle est en Amérique latine, avec son conjoint. Le couple fait partie de ces Françaises et Français qui tentent à tout prix de trouver un moyen pour voter les 30 juin et 7 juillet prochains, afin de désigner les députés.

Déjà, pour les élections européennes, ils n'avaient pas pu voter. Ils avaient tenté pourtant de faire valider leur procuration, trois mois avant leur départ outre-Atlantique : "On me l'a refusée (la procuration), parce que je cite 'j'étais trop en avance'". Ce qui laisse un goût amer à la jeune femme, depuis l'annonce des résultats.

Depuis, la jeune femme cherche sur les réseaux sociaux l'astuce qui lui permettra de donner son avis sur les prochaines élections. Elle compte se rendre cette semaine à l'ambassade de La Paz, en Bolivie.

"Il y a des groupes Facebook où on se parle de ça et j'ai cru comprendre qu'on pouvait aller faire valider son identité à l'ambassade..."

Lucie

à franceinfo

La situation s'annonce encore plus compliquée pour Élise, qui se trouve actuellement à l'autre bout du globe. "En Indonésie, il est écrit que les consulats honoraires peuvent faire cette validation, la réalité, c'est qu'ils ne le font pas, témoigne-t-elle à franceinfo. On a que deux choix : Jakarta ou Bali."

L'inquiétude grandit chez Élise, qui a peur de ne pas réussir à faire valider sa procuration, et donc de ne pas avoir son mot à dire sur cette élection qu'elle juge cruciale, "parce que je ne suis absolument pas d'accord avec cette montée du RN". La trentenaire réfléchit donc à revoir son itinéraire et à rallier Jakarta en bus, soit "une quinzaine d'heures de route", pour faire valider sa procuration à temps.

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