Manifestations contre l'extrême droite : Nîmes, La Rochelle, Tours, Nancy, Périgueux... Le point sur la mobilisation

"R-Haine", "démocratie en danger", "les fachos votent, et vous ?", figurent parmi les slogans brandis dans les manifestations contre l'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Des manifestants mobilisés à Reims contre l'extrême-droite, samedi 15 juin. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Près de 200 rassemblements et manifestations contre l'extrême droite sont organisés ce week-end du 15 juin partout en France, à l'appel d'associations et de cinq syndicats (CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires). 175 000 personnes ont été recensées dans les défilés en régions, selon le ministère de l'Intérieur, 75 000 personnes à Paris, selon la préfecture de police de Paris. D'après la CGT, les manifestants étaient 640 000 à se mobiliser dans toute la France. 

D'après le bilan du ministère de l'Intérieur, le bilan fait état de cinq membres des forces de sûreté intérieure blessés à Paris. Sur le plan judiciaire, vingt interpellations ont été enregistrées dont neuf à Paris. Seize personnes ont été placées en garde à vue dont cinq à Paris.

Occitanie

À 12h, samedi 15 juin, on recense notamment 2 000 manifestants mobilisés à Nîmes, selon les organisateurs. Ils étaient 1 000, selon la police, rapporte France Bleu Gard Lozère dans cette ville où le Rassemblement national est arrivé largement en tête des élections européennes (28,8%). En deuxième position, La France insoumise a recueilli 15,4% des voix. Toujours dans le Gard, environ 500 personnes se sont aussi réunies à Alès, indiquent les autorités à France Bleu Gard Lozère.

À Perpignan, ville dirigée par le maire RN Louis Aliot, plus d'un millier de personnes se sont mobilisées, annoncent les organisateurs à France Bleu Roussillon. "Marine, Jordan, Louis, regardez-nous. On est beau, on vient des quatre coins du monde, mais pour vous, on est de trop", a écrit un manifestant sur sa pancarte.

À Tarbes, la manifestation a mobilisé environ un millier de personnes, selon France Bleu Béarn Bigorre.

À Toulouse, 5 000 personnes se sont rassemblées derrière une bannière "Unis contre l'extrême droite", d'après la Police.

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Nouvelle-Aquitaine

Entre 600 et 800 personnes ont répondu à l'appel des syndicats, associations et partis politiques de gauche, en Charente-Maritime. "La République, la démocratie est en danger", alerte notamment un manifestant sur France Bleu La Rochelle. D'autres ont brandi des pancartes avec les slogans suivants : "Ma jeunesse emmerde le R-Haine", "La jeunesse emmerdera toujours le Front national, même s'il change de nom". Une allusion à la chanson de la rappeuse Diam"s en 2004, deux ans après l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle.

En Dordogne, 1 400 manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice de Périgueux, à l'appel notamment d'Attac, de la Ligue des droits de l'Homme et de la Confédération paysanne. Le RN a récolté 35 % des voix en Dordogne, ce qui motive ces citoyens à se mobiliser avant les législatives des 30 juin et 7 juillet. La maire PS de Périgueux, Delphine Labails, est présente, rapporte France Bleu Périgord. "Les fachos votent, et vous ?", "Front populaire, contre la peste brune", peut-on lire sur les pancartes. Quelque 600 manifestants se sont également réunis devant la préfecture de Guéret un peu avant 11h ce samedi, rapporte France Bleu Creuse.  

À Bayonne, entre 1 500 et 2 000 personnes sont mobilisés contre l'extrême droite, rapporte France Bleu Pays Basque. 

À Pau, la manifestation pour dire "non" à l'extrême droite a rassemblé entre 2 000 et 2 500 personnes.

700 personnes ont manifesté dans les Landes, à Dax et Parentis-en-Born.

En Gironde, à Bordeaux, 10 000 personnes se sont déplacées, d'après France Bleu.

Dans le Poitou, près de 4 000 manifestants ont dit non au Rassemblement national, principalement à Niort et à Poitiers.

Carmen, Nel, Sandra et Anne sont venues de Belvès, dans le Périgord noir, pour manifester. (SALOME PINEDA - FRANCE BLEU - RADIO FRANCE)

Centre Val-de-Loire

En Indre-et-Loire, plus de 500 manifestations défilent dans les rues de Tours pour dénoncer la montée de l'extrême droite, mais aussi "pour que les exigences sociales soient entendues", lors de la campagne des élections législatives, rapporte France Bleu Touraine. "Le Smic à 1 500 euros ? Jordan Bardella a dit non. Tu ne trouves pas de médecin ? Ce n'est pas son problème, le RN a voté contre l'augmentation du budget des hôpitaux", peut-on lire sur une pancarte.

Grand Est

Manifestation entamée également à Nancy où 5 000 personnes se sont mobilisées sous le mot d'ordre "uni.e.s contre l'extrême droite" annonce la CGT à France Bleu Sud Lorraine. La police a comptabilisé de son côté 2 000 manifestants. "Attention virage à droite", "Environnement, quel avenir sous un gouvernement RN ?" ont écrit des manifestants sur leurs pancartes dans une ambiance festive, selon le journaliste de France Bleu Sud Lorraine présent à la manifestation.  

D'après France Bleu, d'autres rassemblements sont également organisés en Lorraine, comme à Longwy, Saint-Dié-des-Vosges, Épinal ou encore Lunéville.

En Alsace, des milliers de personnes prennent part à la manifestation à Strasbourg, derrière une banderole "Résistance", et le cortège rejoint celui de la marche des fiertés.

Normandie

Dans la Manche, des centaines de personnes ont aussi défilé dans les rues de Cherbourg dans la matinée du samedi 15 juin, rapporte France Bleu Cotentin. 

Au Havre, près de 2 000 manifestants ont battu le pavé dans un défilé contre le Rassemblement national. 

Auvergne-Rhône-Alpes

À Grenoble, 8 500 manifestants sont descendus dans la rue selon les syndicats, 6 900 d'après la police, rapporte France Bleu Isère.

Environ 3 000 manifestants ont pris part ce matin aux défilés en Drôme et en Ardèche, à Valence, Privas, Montélimar, Aubenas et Annonay.

Bourgogne

Dans l'Yonne, 300 personnes ont défilé à Sens, où est élu le député sortant du Rassemblement National, Julien Odoul.

À Dijon, en Côte-d'Or, selon les chiffres de la police, 2 500 personnes ont manifesté, plus de 4 000 selon le décompte des syndicats. 

Hauts-de-France

À Amiens, dans la Somme, les militants sont 1 800 selon les syndicats, 900 selon les forces de l'ordre.

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