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Municipales : il n'y a que 21% de femmes têtes de liste dans les villes de plus 1 000 habitants

Elles représentaient 15,46% en 2014, selon un décompte de l'AFP. Le choix des têtes de listes ne relève d'aucune règle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une affiche électorale de la maire sortante (PS) de Paris et de la tête de liste socialiste dans le 6e arrondissement, Céline Hervieu, le 5 mars 2020. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

La parité est encore loin. Seulement 21,32% des têtes de listes pour le premier tour des municipales dans les communes de plus de 1 000 habitants sont des femmes, contre seulement 15,46% en 2014, selon un décompte de l'Agence France-Presse publié samedi 7 mars, à huit jours du premier tour.

Depuis 2013, l'obligation de parité, respectant l'alternance homme/femme, est appliquée dans cette catégorie de communes. Une règle qui s'applique également à l'élection des adjoints au sein des conseils municipaux. Mais le choix des têtes de listes ne relève d'aucune règle, sinon celle propre aux organisations politiques.

"Le parcours de la combattante" 

Résultat, fin 2019, les femmes ne représentaient que 16,9% des maires et 29% des premiers adjoints, pour 40% des conseillères municipales, selon le site Vie publique.

"Une progression de 6 points de pourcentage, ce n'est pas négligeable", salue la politologue Mariette Sineau, qui travaille sur le genre et la politique. L'enseignante à Sciences-po se félicite aussi de voir des femmes têtes de liste de grandes agglomérations comme Paris ou Marseille, de bon augure pour l'avenir, selon elle.

Elle rappelle cependant "le parcours de la combattante" que représente pour les femmes le fait de décrocher une investiture, a fortiori une tête de liste. Selon elle, la limitation du cumul des mandats votée en 2014 pourrait bénéficier aux femmes en mettant fin aux règnes des "grands féodaux" qui s'accaparaient les mandats nationaux et locaux.

Une répartition genrée des délégations

Des auditions devant l'Assemblée ont mis en lumière la persistance d'une répartition genrée des délégations, les femmes s'occupant souvent de la petite enfance ou des affaires scolaires alors que les finances ou l'urbanisme restent majoritairement confiés aux hommes.

Pour "permettre un réel partage du pouvoir", une proposition de loi visant à renforcer la parité à l'échelle locale a été déposée par la majorité fin mars à l'Assemblée. Elle prône une généralisation des scrutins de liste à toute les communes et propose que le maire et le premier adjoint soient obligatoirement de sexe différent.

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