Communes : les efforts de la France pour réduire leur nombre
Depuis des années, la France cherche à réduire son nombre de communes. Nous sommes d'ailleurs enfin passés sous le cap des 36 000 communes. Les explications de la journaliste Hélène Hug sur le plateau de France 2.
La France cherche à réduire le nombre de ses communes depuis plusieurs années. Et on vient de franchir un cap symbolique. "Le mythe des 36 000 communes françaises appartient désormais aux livres d'histoire. Le 1er janvier dernier, la France est passée sous le seuil des 35 000 communes, 34 970 exactement. Une loi en 2010 avait facilité les fusions, mais c'est une autre loi, en 2015, créant des incitations financières, qui a accéléré le mouvement. En dix ans, 2 508 communes se sont ainsi regroupées, ont accepté de disparaître, remplacées par 794 communes nouvelles. Un chiffre qui ne bougera plus cette année, puisque toutes les fusions sont suspendues jusqu'aux élections municipales", explique la journaliste Hélène Hug sur le plateau du 13 Heures.
Le quart nord-ouest concentre les efforts
Mais alors, quelles sont ces communes souhaitant fusionner ? "C'est surtout dans les départements ruraux que le plus de communes nouvelles sont créées, principalement dans le quart nord-ouest de la France : le Calvados, l'Eure, le Maine-et-Loire et la Manche. Au contraire, on compte très peu de fusions dans le pourtour méditerranéen et dans le bassin parisien, plus urbains, et aucune fusion dans les départements d'outre-mer (DOM)", ajoute-t-elle. Les fusions peuvent concerner deux villes, mais parfois bien plus. "Le record est détenu par Souleuvre-en-Bocage, dans le Calvados, où 20 communes ont fusionné en 2016. À l'arrivée, ça fait à peine 9 000 habitants. En comparaison, la ville nouvelle d'Évry-Courcouronnes, qui rassemble deux villes de l'Essonne, accueille 68 000 habitants."
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