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Municipales : qui s'allie ? Qui refuse de se retirer ?

Alliance avec le FN, "front républicain", mariages de raison entre les socialistes, EELV, le Front de gauche... Tour de France des alliances et des retraits de listes. 

Article rédigé par franceinfo
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Un panneau publicitaire de la mairie de Roubaix (Nord) pour le vote des habitants aux municipales du 23 et 30 mars 2014.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Les urnes dépouillées, il faut négocier. Les tractations se poursuivent entre rescapés du premier tour, mardi 25 mars, tandis que la victoire, dimanche, dépendra des alliances que la gauche et la droite réussiront à conclure. Il faut faire vite : la date-limite de dépôt des listes à la préfecture est fixée aujourd'hui à 18 heures. 

"Front républicain", mariages de raison entre les socialistes, EELV, le Front de gauche, alliance entre anciens dissidents à droite, fusion des listes de droite et de celles du FN… Tour de France des alliances et des retraits de listes. 

Le "front républicain"

• Ils se retirent. La consigne du PS, appelant à un "front républicain" face au Front national, a porté ses fruits à Perpignan (Pyrénées-Orientales), où le candidat d'union de la gauche, Jacques Cresta, se retire. Un duel opposera donc Louis Aliot (FN) et Jean-Marc Pujol (droite) au second tour. Même chose à Saint-Gilles (Gard), où le candidat du FN, Gilbert Collard, a engrangé 42,57% des suffrages au premier tour : le PS se retire et laisse l'UMP seul face au FN. A la dernière minute, la candidate socialiste Elsa Di Méo a annoncé son retrait de la course aux municipales de Fréjus (Var), où le FN est arrivé en tête et se retrouvera en triangulaire au second tour avec une liste UMP et une liste divers droite.

Gilbert Collard en position de favori après le premier tour des municipales (FLORENCE TRINTIGNAC ET LAURE LINOT - FRANCE 3)

• Ils se maintiennent. Béziers (Hérault), la liste de gauche, arrivée en troisième position à l'issue du premier tour, se maintient, alors que Robert Ménard, soutenu par le FN, est arrivé en tête (44,88%). Conséquence : "Le candidat socialiste n'a pas l'investiture socialiste pour le deuxième tour. Il ne pourra pas utiliser le logo et le sigle socialistes", a déclaré Laurence Rossignol, porte-parole du PS. Et à Forbach (Moselle), Florian Philippot (FN), arrivé en tête au premier tour, affrontera un candidat UMP et un candidat divers droite qui n'ont pas réussi à s'allier. 

A Béziers, la liste de gauche se maintient, sans l'investiture du PS (SERGE CIMINO ET LAURE - FRANCE 3)

La droite et le FN

• Ils s'allient. Marine Le Pen annonce que le FN a fusionné ses listes avec la droite à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et L'Hôpital (Moselle). A Villeneuve-Saint-Georges, l'UMP a immédiatement retiré son soutien au candidat divers droite s'alliant avec le FN. L'UMP a "condamné" ce type de fusion. "Bien entendu, nous retirons notre soutien aux nouvelles listes et tout colistier UMP sera exclu du parti", a affirmé l'entourage du président de l'UMP, auprès de l'AFP.

• Ils ne s'allient pas. A Clermont-Ferrand, où six listes sont en position de se maintenir, le FN a tenté de se rapprocher de l'UMP, sans succès. 

Le PS et les écolos

• Ils s'allient. Divisés au premier tour, socialistes et Europe Ecologie-Les Verts sont parvenus à un accord à ParisToulouse, Lyon, Strasbourg, RennesRouen, Nantes et Tours... A Montreuil, PS, EELV et Front de gauche ont fusionné pour affronter Jean-Pierre Brard, ex-PCF, ainsi qu'une candidate divers gauche et une candidate UMP-UDI-MoDem. 

Municipales : accords et désaccords au PS avant le second tour (FREDERIC VION - FRANCE 2)

• Ils ne s'allient pas. Le candidat PS à la mairie de Grenoble, Jérôme Safar, arrivé derrière celui d'EELV et du Parti de gauche au premier tour, refuse de fusionner les listes. Les deux candidats de gauche affronteront un candidat UMP et un candidat FN. Là aussi, le PS a retiré son investiture au candidat socialiste.

Le PS et le Front de gauche

• Ils s'allient. En grande difficulté à Marseille, le socialiste Patrick Mennucci, arrivé loin derrière le maire UMP sortant, Jean-Claude Gaudin, et le FN, a signé un accord avec le Front de gauche. Même chose à Avignon, où la percée du parti de Marine Le Pen provoque la fusion entre PS et Front de gauche. C'est aussi le cas entre les listes PS et Front de gauche à Clermont-Ferrand.

• Ils ne s'allient pas. A Toulouse, le maire PS, qui a fusionné sa liste avec EELV, a échoué à rallier les mélenchonistes, qui ne donnent aucune consigne de vote. Même chose à Montpellier, où le candidat socialiste n'a pas réussi à fusionner sa liste avec celle du Front de gauche, qui a également refusé de rejoindre la candidature dissidente socialiste. Il y a aura donc une quadrangulaire. 

Les dissidences de droite

• Ils s'allient. Carcassonneles deux candidats rivaux de la droite sont parvenus à un accord pour fusionner leurs listes. Ils mettent ainsi en péril le député-maire PS sortant, en ballottage très délicat dans cette ville où le FN a réalisé un bon score au premier tour. Même chose à Douai (Nord). A Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a reçu l'appui de Dominique Tiberi (divers droite), qui fusionne avec la candidate UMP dans le 5e arrondissement. La candidate UMP dissidente du 14e arrondissement de Paris, Marie-Claire Carrère-Gée, va également fusionner sa liste avec celle de NKM. A Pau, Yves Urieta, ancien maire PS et candidat divers droite, se retire, laissant ainsi le MoDem François Bayrou seul face au maire sortant socialiste.

• Ils ne s'allient pas. A Paris toujours, Roxane Decorte, candidate dissidente UMP dans le 18e arrondissement de Paris, appelle à voter pour la candidate socialiste Anne Hidalgo.

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