Présidentielle 2022 : l'allusion de Valérie Pécresse au "grand remplacement" contrarie Les Républicains
Lors de son meeting au Zénith de Paris dimanche 13 février, la candidate LR a employé une formule très connotée extrême-droite. Les membres éminents de son parti l'ont appelée à se ressaisir.
Le recours de Valérie Pécresse à la formule du "grand remplacement", chère à l’extrême-droite, fait débat. "C’était dans les 10 premières minutes de son meeting au Zénith de Paris. L’expression a fait sortir de leurs gonds plusieurs ténors des Républicains", explique Valéry Lerouge, journaliste politique, sur le plateau des 23h de franceinfo. "Le grand remplacement, c’est du Zemmour pur jus. La théorie complotiste selon laquelle des élites organisent le remplacement de la population européenne par des Africains", poursuit-il.
Se dissocier des extrêmes
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, exige que la candidate LR clarifie son propos : "Le grand remplacement ce n’est pas nous. Je veux retrouver la Pécresse du congrès". "Il faut que tu marques la barrière avec les extrêmes", lui a de son côté conseillé Jean-François Copé. Valérie Pécresse a tenté de corriger le tir lundi matin sur RTL, en expliquant qu’elle ne se "résignait pas aux théories d'Éric Zemmour", et qu’elle avait "déjà prononcé ces mots" lors des débats avant le congrès des républicains. Cela traduit notamment d’une difficulté pour elle de s’adresser aux différents courants de son parti.
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