Présidentielle 2022 : "Le sujet n'est pas de sauver le parti socialiste", clame Yannick Jadot, qui écarte l'idée d'une primaire de la gauche
Le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts à l'élection présidentielle est l'invité, lundi matin, du rendez-vous de franceinfo.
Ce qu'il faut savoir
Yannick Jadot le dit et le répète : il refuse de prendre part à une primaire de la gauche. Invité des "Matins présidentiels" de franceinfo, lundi 13 décembre, de 7 heures à 9 heures, le candidat écologiste appelle Anne Hidalgo à se ranger derrière sa candidature, comme il avait lui-même "rallié Benoît Hamon", il y a cinq ans, "avec panache".
Ce refus fait également suite à l'appel du patron du PS, Olivier Faure, qui a appelé le candidat Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) à participer à une primaire de la gauche sur Twitter dimanche soir. "Il faut qu'on soit un peu sérieux maintenant", a répondu Yannick Jadot. "Le sujet c'est : comment offrir une porte de sortie à Anne Hidalgo".
Il ne veut pas d'une primaire à gauche. S'il a rejeté la proposition faite par sa concurrente socialiste Anne Hidalgo d'une primaire à gauche, il laisse la porte entrouverte à la discussion. "J'appelle tous les écologistes et les humanistes à nous rejoindre", a-t-il déclaré en meeting à Laon (Aisne), samedi.
Une campagne qui ne décolle pas. Dans le dernier sondage pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, il figure dans un peloton avec ses rivaux à gauche : le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon recueille 8% des suffrages (-1% depuis octobre), Yannick Jadot est à 7% (-2%) devant Anne Hidalgo à 5% (-0,5%). Il reste loin derrière Emmanuel Macron (25%), Valérie Pécresse et Marine Le Pen (16%) et Eric Zemmour (14%).
Il se voit en "président du climat". Le candidat des écologistes s'est présenté comme le "président du climat", chantre du "c'est possible" contre un Emmanuel Macron qui dirait que tout est impossible, lors de son meeting à Laon. "La planète brûle avec les méga-feux, coule avec les inondations, ce dérèglement climatique est sans aucun doute le plus grand défi de notre siècle, défi universel parce qu'on touche à notre destin d'humains, de terrestres", a-t-il déclaré.
Il défend un revenu citoyen et veut revaloriser les salaires. Yannick Jadot veut instaurer un revenu citoyen automatique pour avoir une "vie digne" dès 18 ans et entend ainsi "éradiquer la pauvreté". Il veut revaloriser les salaires des travailleurs de première ligne qui ne sont pas assez rémunérés, comme les travailleurs sociaux, les caissières, les éboueurs, les infirmiers, aussi bien dans le public que dans le privé.
Engagé contre les violences faites aux femmes. Yannick Jadot met en avant son engagement contre les violences sexuelles, les inégalités salariales entre femmes et hommes mais aussi les inégalités des droits des salariés en raison de leur couleur de peau. "Plus un euro d'argent public n'ira à des entreprises qui ne s'engagent pas pour l'égalité des femmes et des hommes comme pour la transition écologique et l'égalité des droits des salariés", affirme-t-il.