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Au premier meeting d'Emmanuel Macron, les militants font sans lui : "A l'église, les gens ne voient pas Jésus, mais ils y vont"

Le premier meeting de la campagne d'Emmanuel Macron a eu lieu samedi 12 mars à Marseille, sans le candidat mais avec deux de ses ministres : Gérald Darmanin et Gabriel Attal avaient fait le déplacement.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un message vidéo d'Emmanuel Macron est diffusé à Marseille lors de la réunion publique qui a remplacé le premier grand meeting du candidat. Il n'a pas pu faire le déplacement  (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

"Et un, et deux... et cinq ans de plus !" Un demi-millier de militants sont présents ce samedi 12 mars à Marseille pour ce qui devait être le premier grand rendez-vous de la campagne du président sortant . Sauf que le candidat Macron n'a pas pu faire le déplacement, le président Macron étant encore occupé par la guerre en Ukraine. Ce sont donc Gabriel Attal et Gérald Darmanin qui ont assuré l'intérim. "Déjà, deux de ses ministres, c'est bien", se console une militante.  "Ils veulent qu'on ait la campagne honteuse. Nous aurons la campagne heureuse, et à la fin la campagne victorieuse ! a lancé le porte-parole du gouvernement sur la scène. Battez-vous dans les semaines qui viennent. Ne laissez jamais nos adversaires dénigrer notre action."  

Mais alors pourquoi venir si c'est pour ne pas pour voir le candidat ? "On vient seulement apporter des bonnes ondes pour qu'il puisse s'en sortir", dit une spectatrice. "Ce côté d'avoir besoin de voir les gens de visu, de les toucher, c'est quand même un petit peu dépassé", confie une autre, avant qu'une troisième militante n'ajoute : "Les gens qui vont à l'église, ils ne voient pas Jésus, hein ! Mais ils y vont !"

"Maintenir les militants sous pression"

Emmanuel Macron est largement devant dans les sondages. Mais "il faut maintenir les militants sous pression", répète son entourage. Et visiblement cela fonctionne. "Dans ma ville d'Aix-en-Provence, c'est du Pécresse, Pécresse, Pécresse", raconte une autre sympathisante. "Si vous convainquez des gens autour de vous, vous êtes militante !", la rassure une dernière.

"Son ennemi, ce n'est pas les opposants, c'est l'abstention. Parce que tout le monde va se dire : c'est acquis, c'est lui qui passe. Il faut faire attention et il faut aller voter. Rien n'est acquis."

Une militante En Marche à Marseille

à franceinfo

D’autant qu’il n’est pas facile de défendre une candidature sans programme reconnaît cet animateur local de La République en Marche : "Pour l'instant, nous faisons une campagne sur le bilan : qu'est-ce qui a évolué en bien en cinq ans ? Ça me frustre un petit peu. Je ne soutiens pas que le personnage, je soutiens aussi son programme. Mais pour son programme, on ne le connaît pas trop." 

Le programme doit êtré dévoilé cette semaine, selon un message vidéo du président diffusé samedi. Pour l'emporter, Sabrina Roubache, conseillère régionale LREM et ami revendiquée du couple Macron, compte sur le soutien des militants jusqu'au bout : "Il va falloir être les soutiens non pas de la première, non pas de la dernière heure, mais du dernier quart d'heure".

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