Présidentielle 2022 : l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira officialise sa candidature
Elle a détaillé à Lyon les priorités de son programme avec quatre piliers : la jeunesse, la justice sociale, l'écologie et la République.
Cette fois, c'est officiel. L'ex-ministre Christiane Taubira a officialisé à Lyon sa candidature à l'élection présidentielle, samedi 15 janvier, et vient ainsi grossir des rangs déjà bien étoffés à gauche. L'ancienne ministre de la Justice a déclaré qu'elle voulait répondre "aux colères" face aux "injustices sociales". Elle souhaite notamment convoquer une "conférence sur les salaires" et défendre un gouvernement "qui sache dialoguer au lieu de moraliser et de caporaliser". Christiane Taubira participera d'abord à la primaire populaire citoyenne, qui se déroulera du 27 au 30 janvier.
La vie de Christiane Taubira se partageait depuis quelques années entre sa Guyane natale et son appartement parisien. Elle revient finalement sur la scène politique et se lance, comme en 2002, dans la bataille présidentielle, pour tenter, dit-elle, de rassembler une gauche dans "l'impasse". "Si moi qui peux tenir debout je capitule, tout s'effondre. (...) Si moi je ne prends pas mes responsabilités, alors qui le fera ?", a expliqué à L'Obs celle qui disait en 2019 "ne pas aimer la routine".
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Considérée par certains comme une "icône" de gauche, elle fait l'objet de solides haines à droite et à l'extrême droite, et même parfois dans son propre camp. Connue pour son caractère bien trempé, elle a cependant "une vraie capacité à entraîner les sympathies et les soutiens", affirme l'ex-frondeur PS Christian Paul, qui fait campagne à ses côtés. "C'est une femme d'Etat, libre, avec un parcours républicain", loue Guillaume Lacroix, président du PRG, pour qui "elle incarne la gauche morale". Il la juge "inclassable. C'est ce qui fait sa force mais aussi les angles sur lesquels ses adversaires tapent en permanence".
Pour Christian Paul, c'est "une candidate très centrale à gauche, un point de rencontre de la gauche et de l'écologie", rappelant qu'elle a notamment combattu l'exploitation aurifère en Guyane. Mais pour un membre de la direction d'EELV, il lui manque "un corpus idéologique écologiste très développé" pour convaincre les électeurs de gauche. "Sur beaucoup de sujets, je ne sais pas ce qu'elle pense réellement", confie aussi le député LFI Alexis Corbière. Fin septembre, son refus d'appeler à la vaccination contre le Covid en Guyane avait provoqué un tollé. Depuis, elle est revenue sur cette déclaration et a défendu à plusieurs reprises la vaccination.
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