Primaire populaire : "Maintenant, le plus gros du travail reste à faire", confient les soutiens de Christiane Taubira
Favorite de cette primaire qu'elle était la seule à soutenir, l'ex-ministre de la Justice va désormais tenter de rassembler les autres candidats de gauche. Malgré la joie suscitée dimanche soir, l'ambiance était studieuse au QG de la candidate.
''Bien +'', c'est la note obtenue par Christiane Taubira à l'issue de la 'Primaire populaire de la gauche, devant l'Ecologiste Yannick Jadot ("assez bien +") et l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon ("assez bien -") qui complètent le podium définit par près de 400 000 votants.
L'ancienne Garde des Sceaux de François Hollande se retrouve ainsi propulsée à la tête d'une gauche en morceaux. Et les soutiens de Christiane Taubira, réunis dimanche 30 janvier au QG de la candidate, dans un bar parisien, le savent bien : le chemin vers l'Elysée reste compliquée.
Une soirée qui a débuté par un grand cri de joie: "Il a été déterminé que la personne arrivée en tête est Mme Christiane Taubira." proclame l'une des organisateurs de la "Primaire pop". Et ce sont aussitôt 200 militants qui ont sauté de bonheur. Le suspense, pourtant, a duré jusqu'au bout, assure Lénaïc :
"On n'était pas forcément serein sur le scrutin. Ce n'est pas du tout joué d'avance."
Lénaïcà franceinfo
"Soulagé, on est soulagé et très heureux. Et maintenant, beaucoup de travail qui nous attend." Comme Lénaïc, 18 ans seulement, la foule est jeune et conquise d'avance.
"Nous devons trouver une clé. Nous devons trouver un chemin. Nous devons trouver un langage de façon à rassembler les gauches et leurs sensibilités." assène Christiane Taubira à la tribune, et glisse avoir un coup de fil à passer à Anne Hidalgo, à Yannick Jadot, à Jean-Luc Mélenchon, à Fabien Roussel... "C'est essentiel", dit Alexandre, trentenaire et militant de la première heure. "Maintenant, le plus gros du travail reste à faire, effectivement, comme elle l'a dit elle même. Unir la gauche, rassembler l'ensemble des candidats et c'est eux qui ont les cartes, avec également les militants de l'ensemble des partis."
La foule réclame l'union de la gauche. Un vœu pieux, diront certains. Mais les soutiens de Taubira le savent sans cela : victoire impossible dans 70 jours.
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