"Les vrais gaullistes, c'est nous !" : défilé de candidats à Colombey-les-Deux-Eglises, à cinq mois de l'élection présidentielle
A l'occasion du 51e anniversaire de la mort du général De Gaulle, plusieurs prétendants à l'Elysée ont tenté de revendiquer l'héritage du père de la Ve République.
Les 700 habitants de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) ont vu défiler beaucoup de personnes dans leur village, mardi 9 novembre. A l’occasion du 51e anniversaire de la mort du général De Gaulle, huit candidats ou candidats à la candidature à l'élection présidentielle sont venus pour tenter de revendiquer l'héritage du père de la Ve République, à cinq mois du scrutin.
Les cinq candidats à la primaire du parti Les Républicains ont notamment fait le déplacement, au lendemain de leur premier débat. "Le 9 novembre, c'est le 9 novembre. Cela n'a rien à voir avec le débat", assure le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Si tous ne sont pas des gaullistes de la première heure, Michel Barnier, lui, fait l'étalage de son histoire avec le général.
"Je suis toujours venu dans cette ville depuis que j'ai 15 ans. J'étudiais au lycée Jean-Moulin d'Albertville (Savoie) et j'adhérais au mouvement des jeunes gaullistes. Cela reste ma principale fierté."
Michel Barnier, candidat à l'investiture du parti Les Républicainsà franceinfo
De son côté, Valérie Pécresse joue au jeu dangereux de faire parler le général De Gaulle : "Les vrais gaullistes, c'est nous. J'ai l'impression que tout le monde est gaulliste aujourd'hui mais si le général De Gaulle revenait, il adopterait nos solutions." Un peu plus tard et sans se croiser, Florian Philippot (Les Patriotes) et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) sont également passés furtivement.
La cérémonie officielle avait lieu le matin avec contingents militaires, avions de chasse et le Premier ministre Jean Castex, ancien membre du parti Les Républicains. "C'est un hommage très important de la nation à la mémoire et l'œuvre du général De Gaulle, grand serviteur de la France s'il en fut. Il s'agit d'un héritage de valeurs qu'il nous faut faire fructifier chaque jour", a-t-il déclaré.
Même la gauche affiche son gaullisme
Désormais, le Parti socialiste se revendique lui aussi du gaullisme, ce qui est une surprise de la part de sa candidate, Anne Hidalgo, quand on sait à quel point De Gaulle et Mitterrand se sont combattus. "Je suis gaulliste du 18 juin", explique ainsi la maire de Paris. "Je ne sais pas si je suis la première ou pas mais je prends depuis longtemps très au sérieux l'histoire de notre pays, le rôle du général De Gaulle et notre rôle contemporain."
Le père de la Ve République a ainsi réuni sur son nom des candidats de la gauche, du centre, de la droite et de l'extrême droite. Une performance que beaucoup lui envient, à cinq mois de l'élection présidentielle.
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