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Parrainages : "Cette victimisation démocratique est vraiment lassante", s'agace Yaël Braun-Pivet

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Article rédigé par franceinfo
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La présidente de la commission des Lois à l'Assemblée nationale a balayé les critiques sur le système des parrainages, rappelant que "l'histoire a montré qu'aucun courant politique n'a jamais été absent d'une élection présidentielle faute de parrainages".

"Cette victimisation démocratique est vraiment lassante", réagit Yaël Braun-Pivet, députée LREM et présidente de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, invitée de franceinfo ce samedi matin. Plusieurs candidats à la présidentielle, dont Eric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, disent avoir du mal à réunir les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. "Si vous n'êtes pas capable de réunir 500 signatures sur un vivier de 42 000 élus, comment allez-vous gouverner la France de façon paisible ? Ce filtre est la moins mauvaise des solutions et fonctionne très bien" a ajouté la députée LREM, défendant ce système.

"Je défends cette règle, car on a besoin d'un filtre pour l'élection présidentielle, qui n'est pas n'importe quelle élection, se justifie la présidente de la commission des Lois. L'histoire a montré qu'aucun courant politique n'a jamais été absent d'une élection présidentielle faute de parrainages. Les candidats sont très nombreux, ils ont encore du temps pour trouver leurs parrainages."

Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, du pareil au même ?

"Pour moi, non, Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, ce n'est pas la même chose", rétorque par ailleurs la députée LREM, après certaines critiques sur les similitudes entre les deux personnalités politiques. "Lorsque je regarde les premières annonces de Valérie Pécresse concernant son référendum sur l'immigration ou sa proposition de retenir la rétention de sûreté pour les terroristes, là où j'ai fait voter des mesures de surveillance judiciaire pour les terroristes, je ne m'y reconnais absolument pas. Lorsqu'elle veut supprimer brutalement 200 000 fonctionnaires, je ne m'y reconnais absolument pas."

Christiane Taubira doit, quant à elle, présenter sa candidature à la présidentielle ce samedi matin à Lyon. Sa candidature "aurait été utile si elle avait rallié derrière elle d'autre candidatures. C'est une candidature de plus. On voit mal comment le paysage va s'éclaircir à quelques semaines de la présidentielle", estime Yaël Braun-Pivet. "La gauche est déboussolée, perdue, elle n'a pas réussi à reconstruire un corpus idéologique et à trouver un leader. Ça me rend triste parce que c'est un courant politique important, qui a marqué notre histoire, et c'est attristant de voir qu'ils ne sont pas capables de se réunir."

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