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Présidentielle : "Je suis heureuse qu'Éric Piolle se déclare enfin", réagit Sandrine Rousseau, elle aussi candidate à la primaire d'EELV

"Maintenant, on va pouvoir entrer dans un processus qui va être intéressant qui est le débat de fond", a souligné Sandrine Rousseau. 

Article rédigé par franceinfo
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Sandrine Rousseau (EELV) lors d'une rencontre des différents leaders de la gauche en vue des présidentielles, le 17 avril 2021. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Jusqu'à présent, l'ancienne numéro 2 d'EELV était la seule candidate officiellement déclarée à cette primaire. Quant à l'eurodéputé Yannick Jadot, s'il n'est pas encore entré dans cette course, il ne fait pas mystère sur ses ambitions présidentielles.

franceinfo : Comment réagissez-vous à l'annonce de candidature d'Éric Piolle ?

Sandrine Rousseau : Je suis heureuse qu'il se déclare enfin, puisqu'il a fait campagne depuis des mois sans dire qu'il était candidat. Moi, je pense que la clarté en politique est un atout. Je me suis déclarée il y a plusieurs mois maintenant. Je pense que Yannick Jadot devrait le faire aussi bientôt [se déclarer candidat à cette primaire]. Maintenant, on va pouvoir entrer dans un processus qui va être intéressant qui est le débat de fond. Quelle ligne on porte ? Quelles sont nos priorités pour cette campagne présidentielle ?

Justement, que proposez-vous ?

Je pense qu'il y a vraiment cinq ans pour agir de manière extrêmement importante sur l'environnement, pour faire en sorte qu'on relocalise massivement les productions, qu'on revoie nos modes de consommation, qu'on mette en place un système qui limite drastiquement le carbone. Et puis, il nous faut surtout un contrat social avec un revenu d'existence, avec la protection des plus faibles. Ma proposition est de commencer par le contrat social pour faire en sorte que les personnes n'aient pas de diminution de leur niveau de vie à cause des mesures environnementales.

Qu'est-ce qui va faire votre différence ?

La différence, c'est que je suis économiste. Je suis une femme politique. Je suis engagée dans des mouvements sociaux et j'ai envie de faire en sorte que la politique redonne du sens à la vie des personnes. J'ai envie qu'on se dise : "Voilà, on a cinq ans pour agir, on s'y met tous et toutes." Vous avez peur pour votre avenir ? Vous avez peur pour vos enfants ? Venez avec nous. Faites le programme avec nous. Travaillons ensemble et faisons en sorte qu'arrive à l'Assemblée, après la présidentielle, tout un tas de citoyens et citoyennes qui ont envie de mettre la main à la politique et de faire en sorte que notre avenir soit serein. Je pense vraiment qu'on ne peut pas s'arranger du système actuel. Il nous faut le réviser en profondeur. Il nous faut une forme de révolution douce sur ce système de production consommation qui rend malheureux, qui abîme les corps et qui détruit la planète. Il faut une forme de radicalité en matière environnementale.

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