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Présidentielle : la France d'Emmanuel Macron, "c'est une France qui nous appauvrit et nous tire par le bas", pour Fabien Roussel

Pour le candidat communiste à l'élection présidentielle, la réforme du RSA dessinée par le président candidat est une "arnaque empruntée au programme du Medef" et sa volonté de plus d'autonomie pour les directeurs d'école un projet de "casse de l'école de la République".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à l'élection présidentielle, était vendredi 18 mars l’invité du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Fabien Roussel, candidat communiste à l'élection présidentielle, estime ce vendredi sur franceinfo que la France d'Emmanuel Macron "est une France qui nous appauvrit, qui nous tire par le bas".

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Il dénonce notamment la réforme du RSA proposée par le le président-candidat, qui veut conditionner son versement à la réalisation d'une activité de 15 à 20 heures par semaine. C'est une "véritable arnaque empruntée au programme du Medef", à ses yeux. "Emmanuel Macron demande aux salariés qui touchent le RSA de travailler pour 7 euros de l'heure, ce n'est même pas le niveau du Smic, tacle Fabien Roussel. Il est en train d'abaisser le niveau du Smic au niveau du RSA sans aucune cotisation", s'est-il indigné. Le candidat communiste propose de son côté "une formation rémunérée à hauteur du Smic minimum" pour les bénéficiaires du RSA.

Contre le "mercato de l'école publique"


Fabien Roussel s'oppose aussi au "mercato dans l'école publique" qu'engendrerait selon lui la plus grande liberté accordée aux établissements scolaires, prévue dans le programme d'Emmanuel Macron, qu'il juge "inadmissible". "C'est la privatisation de nos écoles primaires, tacle le candidat communiste. Dans les villes riches, les maires vont avoir beaucoup d'impôts, et vont pouvoir donner un peu plus de sous à leurs écoles pour aller acheter les meilleurs professeurs".


Il critique également le fait qu'Emmanuel Macron conditionne une hausse de la rémunération des enseignants à leur prise en charge de nouvelles missions, comme le remplacement de leurs collègues absents. "Je trouve particulièrement scandaleux les propos du président de la République qui a dit aux enseignants : vous êtes une bande de fainéants", lance Fabien Roussel, pour qui la proposition du leader de La République en Marche "est vraiment la casse de l'école de République". Lui propose la fin des devoirs à la maison en "augmentant le temps d'enseignement des élèves sans augmenter le temps de travail" des professeurs. Pour cela, il souhaite recruter "90 000" enseignants "en cinq ans".

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