Présidentielle : le président de la Seine-Saint-Denis s'oppose au meeting de Zemmour à Villepinte
Stéphane Troussel estime que ce meeting du polémiste condamné pour incitation à la haine raciale n'est pas compatible avec la charte de la diversité signée par l'entreprise qui gère la salle.
Il ne veut pas du candidat dans son département. Le président PS du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a lancé jeudi 2 décembre une pétition et un site pour s'opposer à la tenue du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte dimanche, un "symbole révoltant". "Ni la Seine-Saint-Denis ni la 'diversité' ne peuvent servir de faire-valoir à ceux qui attaquent la République, qui haïssent la France et qui sapent ses principes au quotidien", écrit Stéphane Troussel dans une pétition hébergée sur le site pascheznous, créé pour l'occasion.
Après avoir envisagé de tenir au Zénith de Paris son premier meeting à la suite de l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle, le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour a finalement déplacé l'événement au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Evoquant une charte de la diversité signée en 2009 par Viparis, propriétaire des lieux, Stéphane Troussel épingle l'entreprise dans sa pétition : "Ces engagements sont absolument incompatibles avec l'accueil d'un polémiste qui (...) conduit aujourd'hui une campagne dont le seul fondement est le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la haine des musulman.e.s.".
L'entreprise ne commente pas
"On ne peut pas faire du 'business' avec des marchands de haine, lorsqu'on dit défendre les valeurs de la diversité", insiste-t-il. "Le groupe Viparis doit s'expliquer : il doit refuser d'accueillir le meeting politique d'un polémiste et candidat à la présidentielle multi-condamné pour provocation publique à la haine raciale, en Seine-Saint-Denis !", conclut Stéphane Troussel.
Interrogée par l'AFP, Viparis n'a pas souhaité faire de commentaires. "On se demande pour qui se prend ce monsieur (...) pour dire qui a le droit de parler ou non", a réagi Antoine Diers, porte-parole de l'association des Amis d'Eric Zemmour.
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