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Présidentielle : Pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon prône "une politique de déconstruction de notre pays"

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Article rédigé par franceinfo
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La candidate du Rassemblement national lance un appel aux "patriotes" alors que l'hypothèse de la qualification de Jean-Luc Mélenchon au second tour prend de l'ampleur : ils "doivent voter en conscience pour permettre à une candidate nationale de pouvoir être présente" au second tour.

"Tant que l'élection n'a pas eu lieu, toutes les hypothèses sont possibles" a reconnu Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle, ce lundi sur franceinfo, alors qu'elle était interrogée sur la possibilité pour le candidat insoumis d'accéder au second tour. Depuis jeudi, ce dernier est en effet troisième du baromètre Ipsos Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui mesure l'évolution de l'opinion au jour le jour, jusqu'au premier tour.

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"Si c'est le cas, alors j'en appelle aux électeurs qui sont attachés à la France, parce que Jean-Luc Mélenchon soutient des théories racialistes, des groupements islamistes" et prône "une politique de déconstruction de notre pays", a estimé Marine Le Pen. Selon elle, "tous ceux qui sont des patriotes doivent regarder cette situation et voter en conscience pour permettre à une candidate nationale de pouvoir être présente" au second tour.

Marine Le Pen a aussi réagi à une promesse faite par Jean-Luc Mélenchon, dimanche 20 mars lors d'un meeting à Paris, où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes. S'il est élu président, son gouvernement "amnistiera tous les gilets jaunes condamnés" et "s'assurera du reclassement et de l'indemnisation des victimes d'amputations et d'éborgnements dont la vie a été brisée par la violence policière". "Les réparations à des gens qui ont été blessés, je suppose que tout ça est déjà pris en charge par un système de protection sociale", a-t-elle avancé. "Il y a un certain nombre de personnes pendant les évènements des gilets jaunes qui sont des militants d'extrême-gauche qui sont allés là-bas pour casser de la police, pour détruire des biens publics", a-t-elle lancé, et "ces gens-là, qu'ils aient été condamnés, je trouve ça normal".

Christophe Castaner, un "socialiste préhistorique"

La candidate du RN à l'Élysée a également répondu aux propos tenus par le président du groupe La République en marche à l'Assemblée, Christophe Castaner, le 20 mars sur franceinfo. "Ce n'est pas parce qu'Éric Zemmour se prend pour le maréchal Pétain que cela fait de Marine Le Pen le général de Gaulle", a-t-il lancé, la qualifiant d’"ennemie de la République". "Les vieux socialistes préhistoriques n'ont que ça à la bouche depuis 30 ans", a-t-elle lancé, dénonçant "les anathèmes" de cet ancien du PS. "Je ne suis pas d'extrême-droite", a-t-elle aussi assuré.

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