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Vidéo Présidentielle : Philippe Poutou, candidat du NPA, refuse "le vote utile" à gauche

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Article rédigé par franceinfo
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Pour Philippe Poutou, la solution n'est pas dans les urnes : elle "est dans la rue, dans les grèves".

À gauche, "il y a Mélenchon qui est en tête et on nous fait le coup du vote utile", a dénoncé Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, lundi 28 mars sur franceinfo. Son concurrent de La France insoumise (LFI), troisième dans notre dernier sondage Ipsos Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France, plaide en effet pour un "vote efficace" en sa faveur, de sorte à ce que la gauche soit présente au second tour de l'élection.

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"Avant, Mélenchon, il était au Parti socialiste", a rappelé Philippe Poutou, et "il y a vingt ou trente ans, il faisait le coup du vote utile en disant : 'Il faut surtout que le PS arrive au pouvoir'". "Le PS est arrivé au pouvoir et il nous a bien trahi", s'est-il souvenu. Selon lui, derrière ce concept du vote utile, il y a "l'idée qu'il y aurait un sauveur" et le NPA "n'y croit pas du tout". D'autant plus que "si Mélenchon passe par son 'trou de souris' et accède au second tour, ce sera à ce moment-là encore plus compliqué".

"On ne voit pas comment il peut gagner, parce que le rapport de force électoral n'est pas du côté de la gauche aujourd'hui."

Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)

à franceinfo

"On a des potes, des camarades qui vont voter Mélenchon, on ne va pas se disputer là-dessus", a-t-il reconnu, tout en assurant que "le vote NPA a une utilité", qui "est de dire qu'on en a ras-le-bol de ce capitalisme-là". Pour lui, "autant discuter du plan B", à savoir "si c'est Macron qui gagne, ce qui est le plus probable, et si c'est la droite ou l'extrême droite qui gagne, les ultralibéraux, les racistes, les fascistes qui gagnent, comment on fait pour se défendre juste après l'élection et c'est là ou ça pose problème de reconstruire un outil politique, un parti radical, reconstruire des syndicats, reconstruire des associations". "Il faut qu'on se mobilise", a-t-il lancé. À l'entendre, "la solution est dans la rue, dans les grèves".

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