Régionales en Centre-Val de Loire : la gauche en position délicate avant le premier tour
franceinfo réalise un tour de France des enjeux des élections régionales avant le premier tour du scrutin le 20 juin. Aujourd’hui, direction le Centre-Val de Loire, meilleur espoir de la majorité, avec comme tête de liste Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne.
Un peu moins d'un mois avant le premier tour des élections régionales, franceinfo débute un tour de France des enjeux du scrutin. Mardi 25 mai, direction le Centre-Val de Loire, où la majorité présidentielle a placé ses ambitions sur Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne.
Être ministre-candidat est un atout, assure l'ancien conseiller régional, toujours conseiller municipal du village de Marchenoir dans le Loir-et-Cher. "J'ai du mal à faire dans la schizophrénie, indique Marc Fesneau. J'ai à la fois l'expérience du ministre et l'ancrage et l'expérience de l'élu local qui fait qu'il voit et perçoit un certain nombre de réalités."
Il y a un intérêt à cette complémentarité-là : garder un pied dans ce que nous faisons au niveau national et la traduction qui en est faite au niveau local."
Marc Fesneauà franceinfo
Ce jour-là, le ministre-candidat est avec Jean Castex à Blois, tandis que François Bonneau, le président socialiste sortant tient sa première réunion publique à côté d'Orléans. Le candidat à sa succession, soutenu par les communistes, dénonce un mélange des genres. "Quand je vois le nombre de ministres qui passent dans cette région depuis quelques mois, c'est à dire cinq ou six par semaine, je pense qu'une élection régionale n'est pas un lot de consolation pour un ministre, défend François Bonneau.
"Cette élection-là ne doit pas être mise sous tutelle d'un Premier ministre, d'un gouvernement ou d'un président de la République. La démocratie, ce n'est pas la tutelle de l'État."
François Bonneauà franceinfo
Marc Fesneau est dans le viseur de ses adversaires, ciblé notamment par le candidat Les Républicains Nicolas Forissier, ancien secrétaire d'État de Jean-Pierre Raffarin. "Je suis soutenu par les principales familles centristes, c'est à dire l'UDI et les centristes d'Hervé Morin, indique Nicolas Forissier. M. Fesneau était MoDem, qui a fait alliance avec En Marche : il ne faut pas qu'il avance masqué... "
"Il essaye de faire croire que c'est lui le centre... Mais non : c'est le candidat de la majorité gouvernementale En Marche."
Nicolas Forissierà franceinfo
Nicolas Forissier arrive à la quatrième place dans un sondage Ipsos pour France Bleu, derrière Marc Fesneau et François Bonneau, largement distancé surtout par Aleksandar Nikolic, le candidat Rassemblement national, donné en tête. "À chaque fois qu'En Marche propose un strapontin à un cadre de LR, il bascule, glisse ainsi Aleksandar Nikolic, 34 ans, qui anticipe déjà un rapprochement LR/LREM entre les deux tours. Quand vous n'avez pas d'enracinement idéologique, comme c'est le cas de LR et d'En Marche, vous pouvez facilement passer d'un parti à l'autre."
"Les gens ont vraiment besoin de savoir comment leur vie va changer avec les idées que les différents partis avancent. Et nous, on est évidemment les plus clairs là-dessus, que ce soit au niveau national ou au niveau local."
Aleksandar Nikolicà franceinfo
Avec une cinquième liste donnée au-dessus des 10% nécessaires pour se maintenir au second tour, celle de Charles Fournier soutenue par les écologistes, les Insoumis et Génération, le jeu des alliances sera crucial dans la région ainsi qu'un éventuel front républicain. La question est taboue pour l'instant : comme au poker, il est trop tôt pour dévoiler son jeu.
Sept listes sont officiellement en lice pour les élections régionales en Centre-Val de Loire : François Bonneau - PS/PC, Charles Fournier - EELV/LFI, Marc Fesneau - LREM/Modem, Nicolas Forissier - LR/UDI/Centristes, Aleksandar Nikolic – RN, Farida Megdoud – LO, Jérémy Clément et Christelle de Crémiers - Démocratie écologique.
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