Régionales : "Voter est une bonne manière de répondre aux terroristes"
La campagne électorale a dû s'interrompre à cause des attentats à Paris le 13 novembre et il semble aujourd'hui d'autant plus difficile d'y intéresser les Français.
Le taux de participation aux élections régionales en 2010 avait été de 46,33% au premier tour et, d'après les sondages, il ne devrait guère être plus élevé le 6 décembre au soir. "Je comprends que les électeurs puissent être désemparés. Le mode de scrutin est compliqué, difficile à appréhender pour des collectivités territoriales qui sont neuves", concède Edouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, sur le plateau du Grand Soir 3. "Mais je leur dirais que les attentats ont eu pour objet d'attaquer notre démocratie et qu'une bonne façon de répondre aux terroristes est d'avoir un réflexe d'électeurs."
Gilbert Collard, député du Rassemblement bleu Marine-Front national du Gard, dirait "à ses électeurs d'aller voter pour qu'on arrive enfin à montrer ce qu'on sait faire". Il admet que la sécurité, thème cher aux Français depuis les attentats, "n'est pas une prérogative des régions, mais elle peut néanmoins le devenir de manière transversale. On peut renforcer la sécurité des lycées ou des transports, car ceux-ci sont gérés par les régions."
"Scrutin extraordinaire"
Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, attaque sur le plateau Gilbert Collard : elle rappelle que le FN a déjà dirigé la région Languedoc-Roussillon en 1998 avec le RPR et alors, "les deux tiers des lycées n'étaient pas aux normes de sécurité".
Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie-Les Verts estime que "ce n'est jamais facile dans notre pays de faire une élection autre que présidentielle, alors que les régions ont des compétences extraordinaires. Le scrutin proportionnel est un scrutin extraordinaire pour dire aux électeurs que vous pouvez aller voter pour des listes qui vous intéressent, qui vous rendent curieux".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.