: Vidéo Pour Pierre Moscovici, la gauche et la droite doivent accepter l'idée d'une coalition face au FN
Le commissaire européen estime que la gauche et la droite doivent accepter l'idée de voter ensemble certains textes, voire de former une coalition ponctuelle, si la montée du FN l'obligeait.
En Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en région Paca, les Républicains l'ont emporté, dimanche 13 décembre, grâce, en grande partie, aux voix des électeurs du PS. Plus détaché de la vie politique française depuis qu'il est devenu commissaire européen aux Affaires économiques, le socialiste Pierre Moscovici y voit un désir des électeurs de voir les partis travailler ensemble. La gauche et la droite doivent envisager de voter ensemble, voire de former une coalition, notamment en cas de résultat élevé du FN en 2017, a-t-il estimé, mercredi 16 décembre, dans Les Echos et sur France Info.
"Quand on a une situation politique exceptionnelle, il faut que les gens qui ont des valeurs partagées soient capables de se dire 'Il y a plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous éloignent'", juge Pierre Moscovici, pour qui il est possible de trouver un consensus sur des sujets comme le chômage ou l'Europe.
"Peu de différences entre Macron et Juppé", concède Morin
"Le clivage gauche-droite est totalement pertinent, et on n'attend pas une espèce de formation molle du centre. (...) Une coalition, ce n'est pas l'UMPS", nuance-t-il en reprenant une expression chère au FN. Mais, pour lui, une telle ouverture à l'opposition aurait déjà pu voir le jour en 2002, ou même en 2012 entre les socialistes et certains centristes comme François Bayrou, qui avait voté François Hollande.
Invité de France 2, mercredi, le centriste Hervé Morin a réagi à l'idée de Pierre Moscovici. "Il y a peu de différences entre Macron et Juppé", a-t-il concédé, mais il pense qu'une telle alliance politique est impossible sans un changement radical de système politique.
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