Reportage "Ça a été un peu le branle-bas de combat" : à Bures-sur-Yvette, l'organisation des législatives compliquée jusqu'au dernier moment

Après l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les mairies ont dû travailler dans l'urgence pour organiser le scrutin. Exemple à Bures-sur-Yvette (Essonne).
Article rédigé par Camille Laurent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La mairie de Bures-sur-Yvette, dans l'Essonne (91) (Camille Laurent / Franceinfo)

De l'extérieur, la mairie de Bures-sur-Yvette, en région parisienne, paraît tranquille. C'est à l'intérieur que ça s'agite. Première difficulté pour le maire Jean-François Vigier, dès l'annonce des élections législatives : trouver assez d'assesseurs : "Il faut deux titulaires et deux suppléants par bureau, ça fait quatre personnes. Ici, on a huit bureaux, donc 32 personnes à trouver. Il y a encore deux jours, pour le 30, il en manquait cinq. Là, ça y est, on a finalisé la liste, mais pour le second tour, le 7 juillet, il me manque encore dix assesseurs."

Pour recruter ces bénévoles, le maire active ses réseaux et est même obligé de demander à ses proches : "Il se trouve que mon fils a eu 18 ans le 20 juin et spontanément, je lui aurais bien demandé de venir et être assesseur, en plus pour son premier vote. Le problème, c'est qu'il travaille le bac et qu'il passe son grand oral mardi. Je ne pouvais quand même pas l'empêcher de travailler ! Mais pour le second tour, peut-être."

Des coûts supplémentaires qui n'étaient pas prévus au budget

A Bures-sur-Yvette, il faut aussi seize secrétaires de bureau, des agents municipaux qui sont, eux, rémunérés, et qu'il a fallu former dans l'urgence, comme Sabine : "Moi, je l'ai su il y a une semaine. Ça a été un peu le branle-bas de combat. Du coup, je pense que je vais relire mes notes tout le week-end jusqu'à dimanche matin et comme ça, une fois que j'irai là-bas, ça se passera très bien. Je suis contente de tenir ce rôle puisqu'on est directement à l'accueil. On est les premières personnes que les gens, les votants, voient lorsqu'ils entrent dans les bureaux, et on est là pour les informer, pour les guider."

Le jour J, Sabine s'attend à un afflux de personnes : "Il y aura beaucoup de questions. J'ai eu vent à la mairie de Bures-sur-Yvette qu'il y avait beaucoup de procurations. Je pense que beaucoup de gens vont se déplacer et donc je serai ravie de voir qu'il y a beaucoup de monde, comme ça la journée passera très vite."

Frais de personnel, courses de nourriture et photocopies pour les deux journées de scrutin : le coût pour la mairie de Bures-sur-Yvette s'élève à 11 000 euros. Une enveloppe qui n'était pas prévue au budget. 

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