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"Personne n'a tapé du poing sur la table" : aux élections sénatoriales, la majorité part divisée et les macronistes ne se font pas d'illusions

Les discussions n'ont pas permis aux négociateurs de Renaissance, d'Horizons et du Modem de s'entendre sur des listes communes.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié
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L'hémicycle du Sénat au Palais du Luxembourg à Paris. (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / RADIO FRANCE)

La moitié du Sénat sera renouvelée le 24 septembre prochain et la campagne a commencé. Dans 15 jours, les candidats devront déposer leurs listes dans les circonscriptions concernées – l’élection a lieu au scrutin de liste à un seul tour. Mais les troupes du chef de l'État ne se font pas beaucoup d'illusions.

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Les réunions entre les négociateurs de la majorité se sont succédées depuis décembre mais rien n'y a fait : entre affinités personnelles et volonté d'exister, aux sénatoriales, les troupes d'Emmanuel Macron, d'Édouard Philippe et de François Bayrou partent divisées dans plusieurs départements. 

"Garder le même nombre de sénateurs serait un exploit" 

Un exemple : dans le Nord, où onze sièges sont renouvelables, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin soutient un candidat centriste contre l'avis de son propre parti. "Personne n'a tapé du poing sur la table", regrette un macroniste historique. En clair, Emmanuel Macron s'est désintéressé du scrutin. "Son sujet c'est d'avoir une majorité unie à l'Assemblée, donc on accepte de se faire marcher sur les pieds", explique le même. 

Résultat le 24 septembre à l’heure de l’élection, Édouard Philippe pourrait engranger quelques élus et Emmanuel Macron pourrait en perdre. "Garder le même nombre de sénateurs serait un exploit", reconnaît un cadre Renaissance. L'objectif sera donc de banaliser ce scrutin au maximum, d'autant que, sauf séisme, la droite conservera la majorité sénatoriale.

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