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En Syrie, les rebelles annoncent le début de "la bataille de libération" d'Alep

SYRIE - Les combats continuent aussi à Damas, la capitale syrienne. Etat des lieux.

Article rédigé par franceinfo
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Des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) ont adressé un message aux forces syriennes du régime de Bachar Al-Assad par vidéo, le 21 juillet 2012. (AFP  / YOUTUBE)

Plus de 19 000 personnes ont péri dans les violences en Syrie depuis le début de la contestation en mars 2011. C'est l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui a établi ce bilan, dimanche 22 juillet. La majorité des personnes tuées (13 296) sont de simples civils ainsi que des civils ayant pris les armes pour rejoindre la rébellion. 

Samedi, le chef de l'OSDH s'est pourtant montré optimiste. "Les autorités ne contrôlent plus véritablement que 50 à 60% du territoire syrien", a déclaré Rami Abdel Rahmane. Mais les combats font toujours rage à certains endroits, comme dans la capitale syrienne. Où en sont les rebelles syriens ? Etat des lieux sur le plan géographique et diplomatique.

• Le début de "la bataille de libération" d'Alep annoncé

La rébellion syrienne a annoncé dimanche le début de "la bataille de libération" d'Alep, une des villes les plus peuplées de Syrie. Elle s'est engagée à y protéger les minorités, notamment chrétiennes et alaouites. Le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi, commandant du conseil militaire de l'Armée syrienne libre (ASL) pour la province d'Alep, a proclamé "le lancement de l'opération visant à libérer Alep des mains tachées de sang de la clique d'Assad" dans une vidéo postée sur YouTube.

Dimanche à l'aube, les combats commencés vendredi avaient repris à Alep, située dans le Nord. Les soldats syriens, appuyés par des chars et des hélicoptères, livrent bataille aux rebelles pour reprendre pied. Selon un militant de l'OSDH, l'ASL tient partiellement les quartiers de Sakhour, Hanano et Sayf al-Dawla. L'OSDH fait état de "dizaines de blessés". Restée au départ comme Damas à l'écart de la révolte populaire, Alep s'est mobilisée au cours des derniers mois.

• Un poste-frontière conquis, un autre perdu

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ne contrôlaient dimanche plus qu'un des trois postes-frontières avec l'Irak, celui de Boukamal, après la perte dans la matinée de celui de Yarabiyah, au nord de l'Irak. Après s'en être emparé samedi, l'ASL, composée en majorité de déserteurs et de civils armés, "est partie dans la nuit. Au matin, les forces syriennes en ont repris le contrôle", a indiqué à l'Agence France-Presse le gouverneur de la province irakienne de Ninive, Atheel Al-Nujaifi.

Samedi aussi, les rebelles de l'ASL ont tenté de prendre le contrôle de Nassib, un poste-frontière avec la Jordanie. Mais ils ont été repoussés par les troupes gouvernementales syriennes, a indiqué à l'Agence France-Presse, un haut responsable de la sécurité jordanien.

Toutefois, les rebelles syriens occupent un deuxième poste-frontière avec la Turquie. Les rebelles occupent le poste d'Al-Salama, au nord d'Alep, et face au poste-frontière turc d'Öncüpinar, dans la province de Kilis, depuis 6 heures dimanche heure française, selon un diplomate turc. Al-Salama est le deuxième poste-frontière avec la Turquie à tomber au mains des rebelles au régime de Damas, après celui, jeudi, de Bab al-Hawa.

• A Damas, les combats perdurent

A Damas, la capitale syrienne, les troupes régulières semblent avoir repris l'initiative face aux rebelles, dimanche. Elles ont "nettoyé" un nouveau quartier, celui de Qaboune, selon l'agence officielle Sana. Des combats se déroulent également à Barzé, un quartier périphérique. L'armée y a lancé un assaut, selon l'OSDH.

 • Fabius encourage l'opposition syrienne

Malgré l'intensification des combats, le ministère français des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué samedi que Paris souhaitait "la formation rapide d'un gouvernement provisoire". Il devra être "représentatif de la diversité de la société syrienne", a-t-il précisé.

Le ministre s'est dit prêt à organiser à Paris une réunion ministérielle "en vue de consolider les efforts des pays arabes dans la construction de la Syrie de demain". "Nous sommes tous d'accord pour considérer que l'heure est venue pour l'opposition de se mettre en ordre de marche afin de prendre les commandes du pays", a-t-il ajouté.

De son côté, l'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a jugé dans un entretien au Parisien (article réservé aux abonnés) dimanche "difficile d'imaginer" que le président syrien Bachar Al-Assad puisse rester au pouvoir. Il estime qu'il faudrait organiser son départ "d'une façon civilisée", comme on l'a fait lors de la transition au Yémen.

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