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Eric Woerth entendu par le juge Gentil dans l'affaire Bettencourt

L'ancien ministre avait été mis en examen en février pour "trafic d'influence passif" et "recel" d'une somme remise par Patrice de Maistre, ancien homme de confiance de l'héritière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eric Woerth arrive à la réunion extraordinaire de l'UMP au lendemain de l'élection présidentielle, le 7 mai 2012, à Paris.  (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

AFFAIRE BETTENCOURT - L'enquête sur un possible financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par l'argent des Bettencourt est repartie. Le juge Jean-Michel Gentil a entendu mercredi 5 septembre à Bordeaux (Gironde) l'ancien ministre et ex-trésorier de l'UMP Eric Woerth. De quoi relancer les spéculations sur une possible future convocation par le juge de Nicolas Sarkozy en personne.

L'ancien ministre du Budget avait été mis en examen le 8 février pour "trafic d'influence passif". Il est soupçonné d'avoir fait obtenir une Légion d'honneur à l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, en échange d'un emploi pour sa femme Florence dans la société Clymène, qui gérait une partie de la fortune de la milliardaire. Puis, le lendemain, il avait été mis en examen pour "recel de financement illicite de parti politique". La justice le suspecte d'avoir versé une supposée somme en numéraire remise par Patrice de Maistre.

Confrontation avec l'ex-comptable de Liliane Bettencourt

Eric Woerth a également été confronté pendant plus d'une heure et demie à l'ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Claire Thibout, qui n'est pas poursuivie dans ces affaires, a toujours affirmé que début 2007, soit quelques mois avant l'élection de Nicolas Sarkozy, Patrice de Maistre lui avait demandé 150 000 euros en liquide destinés selon lui à Eric Woerth et pour qui elle avait pu réunir 50 000 euros.

L'ancien ministre a démenti de nouveau toute malversation dans la gestion des comptes de la campagne de 2007. Patrice de Maistre, mis en examen à plusieurs reprises et qui a passé près de trois mois en prison cette année dans le cadre de ces affaires, a toujours démenti lui aussi les dires de Claire Thibout.

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