A l'ouverture de son procès, Jacques Viguier clame son innocence
Calme et déterminé. C'est ainsi que Jacques Viguier est apparu au premier jour de son procès en appel. S'inscrivant en faux par rapport au portrait dressé de lui : "Je veux dire aujourd'hui à la cour que toutes les
accusations qui m'ont été faites, celles de Don Juan, de notable
ou d'être pervers sont une atteinte à mon honneur".
Le professeur de droit, âgé de 51 ans, a raconté à la cour ce lundi le "lien de douleur indissoluble" qui l'unissait à son épouse suite
à la perte d'un enfant mort-né. "Cela a contribué à transformer le couple que nous formions. Nous
avons senti qu'il y avait une fissure", a ajouté Jacques Viguier,
concédant qu'il n'avait ensuite pas été "d'une fidélité absolue".
Mais il clame sans relâche son innocence dans la disparition de sa femme.
_ Pas moins de 11 experts et 50 témoins se succéderont à la barre pour tenter d'éclairer les jurés sur ce crime sans cadavre. Le verdict ne sera pas rendu avant le 20 mars.
Suzanne Viguier n'a pas donné signe de vie depuis une sortie entre amis, en février 2000. Le lendemain, elle avait rendez-vous avec un avocat pour entamer une procédure de
divorce. Elle ne s'y est pas rendue.
_ Jacques Viguier n'avait signalé la disparition de sa femme que
trois jours plus tard, expliquant que le couple faisait
chambre à part. Interrogé sur la disparition du matelas du canapé
réservé à son épouse et dont les draps avaient été lavés, le
professeur de droit avait admis qu'il l'avait retiré pour le déposer
dans une décharge, ayant estimé que son état n'était pas des plus
satisfaisant.
Jacques Viguier avait été acquitté en avril 2009. L'avocat général, qui avait requis 15 à 20 ans de réclusion criminelle, avait fait appel du verdict quatre
jours plus tard.
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