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Accident de car de Puisseguin : trois ans après, des questions toujours sans réponses

Le 23 octobre 2015, 43 personnes ont été tuées dans cet accident de car, survenu à Puisseguin, en Gironde.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Gironde
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Temps de lecture : 2min
Des fleurs déposées sur le lieu de l'accident de Puisseguin, en octobre 2016. (GEORGES GOBET / AFP)

"Les survivants se restreignent de vivre", estime Michel Vigier, le président du collectif des rescapés et des familles de victimes de l'accident de car de Puisseguin, trois ans auparavant, au micro de France Bleu Gironde ce lundi. 43 personnes sont mortes dans cet accident le 23 octobre 2015, les survivants aimeraient que l'enquête avance plus rapidement.

La vie "reprend son cours" mais les survivants "ne vont pas bien"

Michel Vigier a perdu sa belle-mère dans l'accident et confie que quand arrive la date d'anniversaire de l'accident, "le sentiment de tristesse décuple". "C'est douloureux chaque année, mais selon moi, c'est un moment nécessaire, raconte-t-il. Il ne faut pas oublier les gens qui sont partis dans cet accident."

Il a "l'impression que la vie a repris son cours", mais il s'inquiète pour les survivants. "Ils ne vont pas bien, souligne le président du collectif. Ils ont du mal à faire surface après cet affreux cauchemar. Ils ont du mal à en parler. Et je trouve qu'ils ne vivent pas, qu'ils se restreignent de vivre, avec cette question toujours à l'esprit : 'pourquoi moi, je suis toujours en vie ?'. Ils culpabilisent encore, et ce faisant, se coupent du monde."

On a l'impression qu'on veut nous cacher des choses.

Michel Vigier

à France Bleu Gironde

Si les causes de l'accident sont connues, le président du collectif "espère avoir les résultats de l'expertise sur l'incendie" du car "avant la fin de ce mois d'octobre" afin de savoir "pourquoi le feu s'est diffusé aussi vite" dans le véhicule.

Des avancées dans l'enquête, toujours très attendues

"Ce qui est agaçant, c'est que l'on repousse sans cesse, les échéances promises, pour avoir les conclusions complémentaires des experts, détaille Michel Vigier. Forcément, ça entretient la suspicion. On a l'impression qu'on veut nous cacher des choses. On aimerait que ça aille plus vite". Il rappelle au passage que certains soupçonnent le "gaz de climatisation" d'avoir propagé l'incendie, mais que "si c'est bien ça, ça touche des intérêts économiques qui vont au-delà de la région. C'est pour ça que je dis que peut-être nous ne saurons pas."

Michel Vigier ajoute que "certains attendent un procès parce qu'ils ne comprennent pas, pourquoi sur la route, quand leur voiture a un pneu usé ou dégonflé, on les embête, alors que dans le cas de l'accident, manifestement, il y a des véhicules qui n'étaient pas dans un bon état de fonctionnement".

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