Boeing 737 MAX : questions autour du signal d'alerte
Les failles du Boeing 737 MAX étaient connues depuis 2018. Des inspecteurs américains avaient envisagé de clouer au sol certains appareils. Des révélations embarrassantes pour le constructeur.
L'avion le plus vendu de Boeing, le 737 MAX, offrait-il des garanties de sécurité à tous ses clients ? En octobre dernier, un modèle de ce type s'écrase en Indonésie. Les autorités américaines lancent une inspection à la Southwest Airlines, la compagnie possède la plus grosse flotte au monde de 737 MAX. Lors du contrôle, les inspecteurs font une étonnante découverte. Une alarme, censée prévenir d'une défaillance du système anti-décrochage qui fait piquer l'avion ne fonctionne pas, et pour cause, cette alarme est volontairement désactivée par Boeing, c'est un système en option et payant. À l'époque, le constructeur n'a informé personne, ni les autorités, ni la compagnie aérienne. Les inspecteurs envisagent même de clouer au sol le modèle avant de changer d'avis. Jusqu'au deuxième accident en Éthiopie il y a deux mois.
Déjà un milliard de dollars de frais pour Boeing
Aujourd'hui en assemblée générale, Boeing annonce que cette alarme ne sera plus une option payante et se défend de toute négligence. "La sécurité a toujours été et restera notre plus grande priorité", assure Dennis Muilenburg, PDG de Boeing. Ce rapport est quoiqu'il arrive une mauvaise nouvelle pour Boeing, la crise du 737 MAX a déjà coûté plus d'un milliard de dollars au constructeur.
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