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Crash de l'A320 : à Seyne, la longue journée de recueillement des familles de victimes

Arrivés dans la matinée à Marseille, les proches se sont ensuite rendus au Vernet, au plus proche des lieux de la catastrophe. Récit de leur journée. 

Article rédigé par Julie Rasplus - Envoyée spéciale à Seyne,
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les familles de victimes du crash de l'A320 de la Germanwings se recueillent, le 26 mars 2015, au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).  (PASCAL GUYOT / AFP)

Elles sont arrivées dans la matinée à l'aéroport de Marseille-Marignagne (Bouches-du-Rhône) de Düsseldorf ou Barcelone. Puis ont fait la route sinueuse qui mène jusqu'au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), à bord de sept bus sous escorte policière. Les proches des victimes de l'accident de l'A320 de la Germanwings se sont rendus, jeudi 26 mars, tout près des lieux du crash. Certains ont choisi de venir par leurs propres moyens.

Entre-temps, ils ont appris que le copilote a précipité l'avion contre la montagne avec une "volonté de détruire" l'appareil, selon les mots du procureur de Marseille, Brice Robin. Ces révélations difficiles ont décidé les autorités locales à ne pas rajouter la colère à la douleur : les familles des victimes et celles de l'équipage ont été séparées. "Il y a eu une volonté commune d'avoir deux convois", a expliqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Un champ face à la montagne pour se recueillir

Pendant tout l'après-midi, les gendarmes se sont activés, au Vernet, pour sécuriser la zone dédiée au recueillement : un champ faisant face à la montagne et situé à proximité d’un gîte où une chapelle ardente a été installée. Les journalistes ont été tenus à l’écart, loin du lieu de recueillement. Depuis le début, tout est fait pour préserver l'intimité des familles.

La zone où sont accueilles les familles des victimes fait face à la montagne, le 26 mars 2015 au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).  (JULIE RASPLUS / FRANCETV INFO)

A 16 heures, au moment où le ciel se couvrait, les bus ont fait leur apparition tout au bout du chemin menant au champ. Derrière les vitres, certains ont détourné le regard, se cachant dans leur manteau. D'autres ont sorti les portables comme pour répondre à la nuée de caméras.

De nombreux proches repartis dès la soirée

Encadrées par des dizaines de psychologues et membres de la Croix-Rouge, les familles se sont ensuite longuement recueillies. Ici, on est à seulement quelques heures de marche des débris et des corps. A 10 minutes en voiture, un peu plus à l'est dans la montagne, les proches des membres d'équipage se recueillaient eux à la chapelle ardente de Seyne-les-Alpes, installée dans la maison des jeunes et interdite d’accès par les gendarmes.

Puis les deux convois ont chacun pris les directions inverses. Un peu après 17 heures, les familles des victimes ont à leur tour été accueillies à Seyne, où des prélèvements ADN leur ont été proposés afin d'aider à l'identification des corps, affirme Le Dauphiné Libéré. Ils en sont repartis trois heures plus tard, dans le froid de la nuit montagnarde. Malgré les propositions d'hébergement de la population, la plupart des proches avaient prévu de repartir chez eux dans la soirée. 

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