Accident du TGV Est en 2015 : la SNCF reconnue coupable d'"homicides et blessures involontaires" et condamnée à une amende de 400 000 euros

La société d'ingénierie Systra, chargée des essais, qui "porte la responsabilité la plus importante" dans l'accident, a été condamnée quant à elle à une amende de 225 000 euros.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les secours interviennent le 15 novembre 2015 sur une rame TGV déraillée à Eckwersheim, près de Strasbourg (Grand Est). (FREDERICK FLORIN / AFP)

La SNCF a été condamnée, jeudi 10 octobre, à une amende de 400 000 euros par le tribunal correctionnel de Paris pour son rôle dans l'accident du TGV Est, qui a causé la mort de 11 personnes et fait 42 blessés lors d'une session d'essais le 14 novembre 2015 à Eckwersheim (Bas-Rhin).

La SNCF, comme cinq des six autres prévenus, a été reconnue coupable d'"homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité". L'avocat d'une quarantaine de parties civiles s'est dit "satisfait" du jugement. "Ils sont tous responsables, ils sont donc tous coupables", s'est félicité Gérard Chemla sur franceinfo.

Le conducteur condamné à sept mois de prison avec sursis

La société d'ingénierie Systra, chargée des essais, qui "porte la responsabilité la plus importante" dans l'accident, a été condamnée quant à elle à une amende de 225 000 euros. SNCF Réseau (chargée de la gestion des voies) a été condamnée à une amende de 150 000 euros.

Parmi les trois personnes physiques, jugées par le tribunal, le conducteur du TGV accidenté, Denis T. –absent à l'audience –, a été condamné à sept mois de prison avec sursis tandis que son collègue Francis L. – également absent à l'audience –, chargé d'indiquer les points de freinage au conducteur, a écopé d'une peine de quinze mois de prison avec sursis. Philippe B., un agent de Systra chargé de signaler au conducteur les particularités de la voie, a été pour sa part relaxé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.