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Deux policiers suspendus après avoir percuté mortellement une personne à Paris

Ils sont en garde à vue. Ils circulaient à bord d'une voiture de police banalisée, mais ils n'étaient pas en service au moment des faits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une voiture de police, le 15 mai 2014 à Lille (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Deux policiers ont été placés en garde à vue, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mai, après avoir percuté mortellement une personne, lors d'un accident de la route dans le centre de Paris. Peu de temps après, ils ont été suspendus par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Francetv info fait le point sur ce drame. 

Que s'est-il passé ?

L'accident s'est déroulé à 4h15 du matin. Selon les premiers éléments de l'enquête, cités par l'AFP, les deux fonctionnaires revenaient d'une soirée dans une boîte de nuit. Ils remontaient le boulevard Sébastopol en brûlant les feux rouges à bord d'une voiture de police banalisée, lorsqu'ils ont percuté à vive allure une camionnette livrant du pain. "Le conducteur (...) a été éjecté du véhicule sous la violence du choc et est décédé", confirme le ministre de l'Intérieur dans un communiqué. Il avait 40 ans.

Selon un témoin, cité par l'AFP, "un cordon de police" a été mis en place entre le boulevard de Strasbourg jusqu'à Etienne Marcel". "J'ai vu une camionnette blanche dont le devant était enfoncé, on sentait que le choc avait été très violent", a poursuivi Etienne, ajoutant avoir vu un corps au sol, "pas loin de la camionnette".  BFMTV précise que les deux policiers étaient ivres au moment de la collision.

Que sait-on des policiers ?

Les deux fonctionnaires, un lieutenant et un brigadier de police, étaient en poste à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Ils n'étaient pas en service au moment des faits. Pourtant, l'usage des véhicules de service dans la police est fortement réglementé et doit être motivé par des raisons de service.

Comment a réagi le ministère de l'Intérieur ?

Le ministre de l'Intérieur n'a pas tardé à communiquer sur ce drame."Si l'enquête judiciaire confirme les premières constatations et révèle un comportement fautif et inadmissible des policiers, ils feront l'objet de sanctions disciplinaires d'une très grande sévérité, indépendamment des poursuites pénales", poursuit Bernard Cazeneuve, qui présente ses condoléances à la famille du défunt.

"Dans l'attente des conclusions des enquêtes en cours, ils seront immédiatement suspendus", a-t-il ajouté, assurant à la famille de la victime que "toute la lumière sera faite sur cette tragédie". L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie de l'enquête.

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