Accusé de harcèlement sexuel, le président du Giec démissionne
Le vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat assure l'intérim, en attendant l'élection d'un nouveau bureau.
Visé par une plainte pour harcèlement sexuel, l'économiste indien Rajendra Pachauri a démissionné de son poste de président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), selon un communiqué (en anglais) publié mardi 24 février.
Il répond que son téléphone a été piraté
Président du Giec depuis 2002, Rajendra Pachauri, 74 ans, doit répondre d'une plainte pour harcèlement sexuel déposée en Inde par une femme de 29 ans, chercheur dans son centre d'études. La plaignante l'accuse notamment de lui avoir envoyé courriels, SMS ou messages instantanés via l'application WhatsApp, tandis que Rajendra Pachauri répond que son téléphone et sa messagerie internet ont été piratés.
Lundi, ses avocats ont demandé sa mise en liberté sous caution à un tribunal de New Delhi (Inde), anticipant son arrestation. "Le tribunal lui a accordé une protection temporaire contre toute arrestation. La prochaine audition aura lieu le 26 février", a expliqué son avocat Me Shankh Sengupta.
Des conséquences limitées sur le travail du groupe
Le mandat de Rajendra Pachauri devait s'achever en octobre. En attendant, "le bureau du Giec s'est accordé pour désigner, en conformité avec ses procédures, le vice-président Ismail El Gizouli comme président par intérim", précise l'autorité scientifique chargée d'étudier le réchauffement climatique. L'élection d'un nouveau bureau est d'ores et déjà prévue.
Cette affaire intervient au cours d'une année importante pour le climat, alors que la communauté internationale négocie en vue de la Conférence de Paris. Mais selon Laurence Tubiana, chargée d'organiser l'évènement, cette affaire n'aura pas "de conséquences sur Paris parce que le travail du 5e rapport [du Giec] est bouclé."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.