"C'est dur pour les enfants" : après les émeutes, des kermesses sont annulées dans de nombreuses écoles
Pour la troisième nuit consécutive, des violences ont éclaté dans de nombreuses villes de France. Une situation qui pousse les autorités à la prudence, notamment l'Éducation nationale, alors que de nombreuses fêtes d'écoles et kermesses sont prévues ces jours-ci. Le ministre Pap Ndiaye a réuni les recteurs jeudi soir, et le principe de précaution est de mise. Dans l'académie de Versailles, la plus grosse de France, les fêtes de fin d'année comme les kermesses et fêtes d'écoles, font ainsi "l'objet d'une évaluation au cas par cas", indique la rectrice vendredi 30 juin. Dans l'académie de Créteil, le rectorat "conseille d'annuler ou de reporter les fêtes de fin d'année des collèges et lycées". Dans celle de Paris, "les fêtes de fin d'année peuvent être maintenues dès lors qu'elles ne dépassent pas 19h00".
Des sorties scolaires annulées
Au total, dans la nuit de jeudi à vendredi, une soixantaine d'établissements scolaires ont été dégradés un peu partout en France, en plus d'une cinquantaine la nuit d'avant. Six ont été incendiés ou très abîmés et sont carrément fermés. C'est le cas d'un collège de Strasbourg, qui ne rouvrira pas d'ici les vacances.
Dans ce contexte, le maintien ou non des fêtes de fin d'année se décide donc localement, et on assiste, depuis jeudi soir, à de très nombreuses annulations. C'est le cas par exemple pour l'école maternelle de cette mère d'élève, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) : la kermesse prévue vendredi soir n'aura pas lieu. "On est dans un quartier où il y a eu des événements pas très loin. Mais hier soir, il ne s'est rien passé, il n'y a pas eu d'école brûlée... Mais il suffit qu'il se passe quelque chose pour que ça retombe sur la directrice, donc je la comprends. C'est dur pour les enfants. C'est quelque chose dont on parle depuis des semaines, c'est un peu le pic de la vie sociale de l'école. C'est dommage."
À certains endroits, les sorties scolaires prévues ce vendredi ont également été annulées. Les chefs d'établissements doivent enfin veiller à ce que rien ne traîne aux abords des bâtiments : poubelles, éléments de chantiers ou palettes, qui pourraient servir à des dégradations.
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