Emeutes après la mort de Nahel : près de 3 700 personnes placées en garde à vue, dont un tiers de mineurs
Ce qu'il faut savoir
Deux tiers de majeurs et un tiers de mineurs. Le nombre de personnes placées en garde à vue depuis le début des violences urbaines s'élevait, jeudi 6 juillet, à 3 693 personnes, dont 1 149 mineurs (soit 31% du total), selon les chiffres communiqués par le ministère de la Justice à franceinfo. Ces gardes à vue ont fait l'objet de 1 122 déferrements devant la justice. Parmi ces dossiers, 586 personnes ont été jugées en comparution immédiate. Par ailleurs, environ 400 personnes ont été incarcérées, une fois jugées ou en détention provisoire dans l'attente d'un jugement. D'après le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, auditionné mercredi par le Sénat, le plus jeune interpellé a "11 ans" et le plus âgé "59 ans". Suivez notre direct.
"La première réponse, c'est l'ordre, le calme et la concorde", défend Macron. "Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler", a déclaré le chef de l'Etat à Pau (Pyrénées-Atlantiques) où il rencontrait des élus. "La réponse à ce que nous venons de vivre, c'est de réussir (...) à ce que chacune et chacun n'ait pas la conviction dans la cité d'être un individu comme un autre, mais le dépositaire d'une citoyenneté plus grande que lui. C'est ça qui pendant ces nuits a manqué", a insisté le chef de l'Etat.
Le policier auteur du tir sur Nahel maintenu en détention provisoire. Conformément aux réquisitions du parquet, la cour d'appel de Versailles a décidé du maintien en détention provisoire du policier auteur du tir sur Nahel, a appris franceinfo auprès du procureur général de Versailles jeudi. Plus d'une semaine après la mort de l'adolescent, une audience pour statuer sur le maintien en détention du policier a eu lieu, à la suite d'une demande de remise en liberté émise par son avocat.
Retour au calme, après plusieurs nuits d'émeutes. Selon le ministère de l'Intérieur, vingt personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi, un chiffre en net recul. Un membre des forces de sécurité intérieure a été blessé et le ministère fait état de 81 incendies ou tentatives d'incendies sur la voie publique, 55 feux de véhicules et un bâtiment incendié.
L'enquête progresse sur les circonstances de la mort de Nahel. Les enquêteurs de l'IGPN ont recueilli les témoignages des principaux protagonistes : les deux motards de la direction de l'ordre public et de la circulation qui ont interpellé la voiture, et les deux passagers qui se trouvaient avec Nahel. Tous les quatre ont livré aux enquêteurs leur version des faits lors de leurs auditions respectives.