Mort de Nahel : l'état d’urgence permettrait "de rétablir l’ordre", estime le porte-parole des Républicains à l'Assemblée nationale
Pierre-Henri Dumont, porte-parole des Républicains à l’Assemblée nationale et secrétaire général adjoint du parti, a estimé jeudi 29 juin sur franceinfo que le déclenchement de l'état d’urgence permettrait "de rétablir l’ordre" et de mettre en place "des couvre-feux pour les mineurs non accompagnés d'un adulte ayant autorité", après une deuxième nuit de violences en réaction à la mort de Nahel, tué mardi à Nanterre (Seine-Saint-Denis) par un tir policier lors d’un contrôle routier. Le patron des Républicains Éric Ciotti et Éric Zemmour de Reconquête ! réclament eux aussi la mise en place de l’État d’urgence.
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"Il faut rétablir l'ordre public dans les villes de notre pays qui sont atteintes par ces émeutes, a réclamé Pierre-Henri Dumont. On ne peut pas laisser les forces de l'ordre et les honnêtes citoyens subir un déferlement aussi violent d’exactions", a-t-il expliqué. "La très grande majorité des gens qui vivent dans ces quartiers sont des personnes qui travaillent dur, qui généralement se lèvent tôt, qui se retrouvent avec des voitures brûlées le matin alors qu'ils n'ont rien demandé à personne. Ce sont les premières victimes de ces émeutes", a-t-il ajouté.
"Aucune cause ne peut justifier de telles émeutes"
Le député "entend la colère", mais, selon lui, "aucune cause ne peut justifier de telles émeutes", a-t-il estimé. Il pointe Jean-Luc Mélenchon qui "n’appelle pas au calme". Selon lui, c'est "ce type de comportement et ce type de propos, pour flatter des communautarismes, qui créent aussi ces émeutes", a-t-il déploré.
Pour Pierre-Henri Dumont, la refonte de la loi 2017 qui élargissait le cadre de l'usage des armes à feu par des policiers n’est pas une priorité : "Il faut surtout faire en sorte de faire comprendre à ces personnes qui manifestent régulièrement des refus d'obtempérer que la norme, ce n'est pas de refuser de se garer, ce n'est pas de refuser de couper le contact quand un policier le demande. La norme, c'est d’obéir à ce que demandent les forces de l’ordre", a-t-il insisté.
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