Mort de Nahel à Nanterre : 40 interpellations, dont 19 à Nanterre, décomptées par la préfecture de police de Paris
Ce qu'il faut savoir
Les heurts se poursuivent. Pas moins de 40 interpellations ont été décomptées jeudi 29 juin au soir, à 23h30, par la préfecture de police de Paris dans sa zone de compétence (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne). De nombreuses villes sont touchées par des violences après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à Nanterre. Uniquement à Nanterre, 19 interpellations ont eu lieu en marge de la marche blanche. Ce direct est maintenant terminé.
Couvre-feu à Clamart. La municipalité des Hauts-de-Seine a annoncé l'entrée en vigueur d'un couvre-feu entre 21 heures et 6 heures du matin de jeudi soir à lundi matin.
Le policier mis en examen. Le fonctionnaire de 38 ans mis en cause a été mis en examen pour homicide volontaire jeudi et placé en détention provisoire, a déclaré le parquet. Un peu plus tôt, le procureur de la République de Nanterre avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire. "En l'état des investigations, le parquet considère que les conditions légales d'usage de l'arme ne sont pas réunies", avait-il estimé lors d'une conférence de presse.
La marche blanche en hommage à Nahel a rassemblé 6 200 participants. La marche blanche s'est élancée à 14 heures, depuis la cité Pablo-Picasso, aux cris de "justice pour Nahel" et "plus jamais ça". Le cortège a rejoint la préfecture, tout près de l'endroit où est mort le jeune conducteur lors d'un contrôle routier. Des tensions ont éclaté en marge du rassemblement, selon nos journalistes sur place. Des tirs de gaz lacrymogène ont été lancés pour disperser les manifestants. Quelque 6 200 personnes ont participé à la marche, a appris franceinfo auprès de la préfecture de police.
Pas de bus et de trams en Ile-de-France après 21 heures. La RATP annonce que les bus et les trams d'Ile-de-France ne circuleront plus jeudi soir après 21 heures. La décision a été prise à la demande de la préfecture de police et de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. "Les réseaux métro et RER devraient circuler normalement", ajoute la régie.
Environ 40 000 policiers et gendarmes mobilisés. A Paris et en petite couronne, 5 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés jeudi soir, a précisé Gérald Darmanin. La veille, 9 000 policiers et gendarmes avaient été déployés. "Rien ne justifie les violences qui se sont produites cette nuit, que ce soit ici, à Garges-lès-Gonesse, ou dans d'autres villes", a de son côté déclaré Elisabeth Borne lors d'une visite dans cette ville du Val-d'Oise où la mairie a été incendiée.
Plus de 180 interpellations. Les forces de l'ordre ont procédé à "plus 180 interpellations" mercredi soir, selon Gérald Darmanin. "Il y a eu 170 blessés chez les policiers et les gendarmes", a ajouté le ministre de l'Intérieur, qui précise que le pronostic vital d'aucun d'entre eux n'est engagé.