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Mort de Nahel : sortie du silence, Marine Le Pen tente de tirer son épingle du jeu et tacle Emmanuel Macron

La cheffe de file du Rassemblement national a attendu 24 heures avant de réagir à la mort du jeune homme de 17 ans, tué par un policier mardi à Nanterre.
Article rédigé par Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle, à Paris, le 14 juin 2023. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Les évènements de Nanterre continuent d'agiter la rue, mais aussi la classe politique. Emmanuel Macron a tenté d'adresser un message d'apaisement mercredi 28 juin parlant de faits "inexcusables" et "inexplicables", un message à destination des proches de la victime. Ces propos n'ont pas vraiment apaisé les oppositions à l'Assemblée nationale. Et Marine Le Pen a essayé de tirer son épingle du jeu avec une prise de parole longuement réfléchie.

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Car c'est devenu une habitude au RN : à chaque faits-divers important, la cheffe de file du Rassemblement national se contente d'un premier message assez neutre, laissant ses lieutenants dont Jordan Bardella monter au créneau. Cette fois, Marine Le Pen a été encore un plus prudente : aucun message, aucune prise de parole pendant plus de 24 heures. Son entourage expliquant que les faits n'étaient "pas assez stabilisés".

"Présomption de légitime défense"

Lorsqu'elle finit par répondre aux journalistes mercredi, Marine Le Pen prononce une seule phrase pour la famille de la victime. Et enchaîne avec son message principal : une critique d'Emmanuel Macron qui vient de qualifier les faits d'"inexcusables" : "Les propos tenus par le président de la République sont très excessifs et je trouve irresponsables", affirme-t-elle. Et de poursuivre : "Je pense que le président aurait dû avoir la prudence de laisser comme la Constition l'exige de lui, la justice faire son travail".

Marine Le Pen a enchaîné sur un message de soutien à destination des policiers. "La police n'a plus aujourd'hui dans un certain nombre de quartiers la moindre autorité. Ça met des vies en danger", a-t-elle soutenu, précisant : "Moi, je suis pour la présomption de légitime défense pour les forces de police". 

Voilà donc une Marine Le Pen sur la même longueur d'onde que les principaux syndicats de police. Ces derniers exprimaient mercredi leur incompréhension face à un président de la République qui "condamne" d'emblée leur collègue.

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