Cet article date de plus d'un an.

Mort de Nahel : "Je trouve scandaleux de ne pas appeler à l'apaisement", s'insurge le syndicat Alliance Police nationale

Le syndicat policier dénonce l'attitude de certains partis politiques et des plus hautes autorités de l'État qui "bafouent" la présomption d'innocence.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un pompier tente d'éteindre des voitures incendiées dans la nuit du 28 au 29 juin à Nanterre, deux jours après la mort du jeune Nahel, tué par un tir de police. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Je trouve absolument scandaleux de ne pas appeler à l'apaisement dans la situation actuelle", a réagi jeudi 29 juin sur franceinfo Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance Police nationale. Après la mort de Nahel tué mardi par le tir d’un policier à Nanterre, plusieurs villes de France ont été la scène de violences. 150 personnes ont été interpellées.

>> Mort de Nahel à Nanterre : suivez notre direct

Rudy Manna espère "que certains partis politiques qui n'ont pas appelé à l'apaisement vont commencer à le faire". Le policier vise particulièrement La France insoumise et les écologistes, notamment Marine Tondelier qui a évoqué le racisme dans la police : "C'est absolument incroyable d'entendre des mots comme ça alors que c'est dans la police qu'on a la mixité la plus importante", dit-il.

"Je n'avais pas souvenir de violences aussi fortes, d'émeutes aussi fortes."

Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance Police nationale

à franceinfo

"Je suis incroyablement surpris que des hommes et des femmes politiques soient en capacité de faire ça et il est évident que ça fait monter la tension", critique Rudy Manna qui n'épargne pas la Première ministre. Élisabeth Borne a dénoncé mercredi une intervention policière "pas conforme aux règles". "Elle est sortie de son rôle, estime le policier. Il est évident qu'on doit laisser travailler la justice, il est évident qu'on ne doit pas interférer dans le travail de la justice".

"Les policiers ont été extrêmement déçus, extrêmement contrariés d'entendre des propos des plus hautes autorités de l'État qui ont bafoué la présomption d'innocence contre ce policier et qui n'ont pas respecté cette règle élémentaire", avertit-il.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.